Alecto a écrit:
Mais je suis d'accord, ça ne s'appelle pas "démarche scientifique", mais "démarche politique".

Ou encore "lobbying". Tout le problème de cette démarche tient à la réception qu'en fait le public. S'il n'a pas la possibilité de vérifier les propos du film, ni les compétences pour le faire, il risque fort de se laisser berner. C'est une forme de manipulation qui ne vaut pas mieux que celle dont usent les politiques à longueur de temps - avec la complicité passive d'une profession journalistique médiocre - mais c'est un autre problème qui n'entre pas dans le cadre de ce forum.
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Merci Ar Soner pour ce lien, intéressant, qui dévoile 5 contre vérités sur le film, mais que penser de toute les autres nombreuses affirmations?
Doivent-elles être toutes considérées comme du conspirationnisme bête et méchant visant a discréditer une brillant et puissante multinationale .
Dans ce genre de démenti, je trouve qu'il serait judicieux de rester objectif aussi et de dire que certain éléments s'avèrent exact et troublant.
Peut-être. Mais lesquels ? C'est un autre souci, ça : qui, ici, est en mesure de les vérifier ? C'est d'autant plus problématique que les faits exposés portent souvent sur des considérations techniques, difficilement accessibles au premier venu.
C'est vrai, ce n'est pas parce que certains éléments du film sont faux que tout son contenu est à jeter, a priori. Le vrai problème ne réside pas là, mais dans la méthode qu'a utilisé la réalisatrice pour les présenter comme des arguments en faveur de sa thèse... biais de raisonnement compris. Si la même méthode a été appliquée pour tout le reste du film, alors il y a de très bonnes raisons de penser que tout le reste est sujet à caution.
En l'absence de compétences sur le sujet, mon opinion est que Monsanto n'est pas plus une multinationale qui cherche à contrôler le monde qu'une société philanthropique, mais simplement une entreprise qui veut gagner plus d'argent, plus vite, plus facilement, et tout de suite, sans égard pour les conséquences à long terme de son action puisque dans cinquante ou cent ans, ses actionnaires actuels seront morts. Un comportement qui n'est, hélas, que trop ordinaire de nos jours.