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MessagePublié: 28 Mars 2019, 20:41 
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Encore aujourd'hui, la dépression est perçus par plusieurs comme du fainéantisme non assumé alors que nous savons très bien depuis plusieurs années que la dépression est une maladie mentale qui dois être traité comme toute autre maladies mentale alors avant que, socialement, nous puissions avoir un réel débat sur la pédophilie, ils en passera des lunes dans le ciel.....

Pour ce qui est du sujet principale, j'arrive difficilement à ne pas croire les victimes et à donner le bénéfice du doute à MJ même si je suis en accord avec les propos précédent prônant la prudence quand l'accusé ne peut se défendre.

En fait, les seules que j'accuse sans retenue sont les parents qui savait mais, avec un peu de billets verts, sont resté muet et on laisser couler. Eux, je n'arrive pas à avoir la moindre parcelle de compassion à leurs égard.

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N'écoutez jamais les gens qui vous disent : « Oubliez-vous ! Aimez les autres. » Ne les écoutez pas. Ils ont tort. La pire des choses est de s'oublier soi-même lorsque l'on va vers les autres pour les aider.


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MessagePublié: 28 Mars 2019, 21:23 
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Ce que tu nommes des "vierges effarouchées" sont parfois des victimes, ou parfois des adultes et parents pour qui l'idée que l'on touche à un cheveu de leurs enfants (ou de ceux des autres) est insupportable.


Non pas vraiment, parce que venant d'une victime, je peux comprendre ce type de réaction et qu'elle ne soit pas totalement "objective"... Je pensais plus à nos politiques en général, ou plus généralement ceux qui ont la parole dans les grands médias, et qui auraient les moyens d'inciter les gens à voir plus loin que le bout de leur nez, mais qui se contentent de suivre le sens du vent.

Citer:
Et puis, je trouve justement intéressant aussi que des victimes n'osent a priori parler qu'une fois leur agresseur mort. On se demande comment et à quel point ça a pu jouer dans leur décision de tout balancer.


Il peut y avoir plein de raison... je pense que dans le cas présent, la palanquée d'avocat de MJ et sa famille, et le risque d'un procès long et pénible a dû les en dissuader.
Je subodore aussi qu'ils n'ont pas parlé de leur propre chef, mais que des journalistes sont allés les chercher, connaissant sans doute leur existence (et le moindre risque d'un procès long et pénible en diffamation...).


Citer:
Après, pour moi, il reste bel et bien un prédateur sexuel puisqu'il manipulait des enfants (et leurs familles) à des fins sexuelles: il ne pouvait y avoir de consentement vu l'âge des victimes. Or, le viol, pour moi, c'est de la prédation sexuelle (mais il faudrait que j'aille jeter un coup d'oeil aux définitions pour savoir, en effet, ce que l'on met exactement sous ces termes).


Est-ce qu'il se rendait seulement compte que c'était un viol et que les enfants n'étaient pas consentants ?... Je sais pas vraiment en fait. Quand bien même les actes sont horribles, ça ne correspond peut-être pas à ce qu'il avait en tête lui. Et comme il n'est pas là pour se défendre, on ne saura jamais véritablement...
ça n'enlève rien aux actes, juste je ne sais pas si la sémantique de "prédateur" est juste vis à vis de lui. (sachant qu'à ma connaissance, il n'y a pas vraiment de définition criminologique de "prédateur sexuel). :think:

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MessagePublié: 28 Mars 2019, 22:01 
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Chimère a écrit:
Je pensais plus à nos politiques en général, ou plus généralement ceux qui ont la parole dans les grands médias, et qui auraient les moyens d'inciter les gens à voir plus loin que le bout de leur nez, mais qui se contentent de suivre le sens du vent.

Ah, oui, je suis d'accord: il n'y a pas grand chose à attendre du côté des politiques et des médias de ce côté-là (mais ça, c'est globalement vrai pour à peu près tout :mrgreen: ). Cela dit, il m'est tout de même arrivé une ou deux fois de tomber sur des documentaires (sur les pédophiles) pas trop mal fichus et qui tenaient en substance le discours que tu tenais dans ton précédent message.

Citer:
Il peut y avoir plein de raison... je pense que dans le cas présent, la palanquée d'avocat de MJ et sa famille, et le risque d'un procès long et pénible a dû les en dissuader.
Je subodore aussi qu'ils n'ont pas parlé de leur propre chef, mais que des journalistes sont allés les chercher, connaissant sans doute leur existence (et le moindre risque d'un procès long et pénible en diffamation...).

Très probablement (et oui, les journalistes connaissaient parfaitement l'existence des témoins de Leaving Neverland puisque ces derniers faisaient partie des enfants qui ont disculpé MJ lors du procès de 2005).

J'ajoute que l'on peut se demander si les témoins n'ont pas préféré attendre la mort de MJ afin de ne pas le décevoir de son vivant. Mais là, je suis dans la pure spéculation. La vérité est que je n'en sais rien. Et peut-être qu'eux mêmes ne le savent pas non plus.

Citer:
Est-ce qu'il se rendait seulement compte que c'était un viol et que les enfants n'étaient pas consentants ?... Je sais pas vraiment en fait. Quand bien même les actes sont horribles, ça ne correspond peut-être pas à ce qu'il avait en tête lui. Et comme il n'est pas là pour se défendre, on ne saura jamais véritablement..
.
J'ai tendance à penser qu'il savait très bien ce qu'il faisait dans la mesure où:

1 - le tabou de l'inceste et de la pédophilie sont profondément ancrés. Les adultes savent très bien qu'avoir des relations sexuelles avec un enfant n'est pas "normal" et que c'est interdit;

2 - les victimes expliquent clairement que Michael Jackson leur faisait du chantage (mais là encore, en "douceur", pas sur un ton menaçant). Il disait aux enfants qu'il fallait garder cet amour secret car personne ne le comprendrait et que, si ça venait à se savoir, lui comme les enfants finiraient en prison. Alors qu'il ne pouvait pas ignorer que si lui irait en effet en prison si ça se savait, les enfants - quant à eux - n'auraient jamais rien risqué aux yeux de la justice. En d'autres termes, ils étaient des victimes et MJ leur a entré dans le crâne qu'ils étaient coupables de quelque-chose.

3 - si je comprends bien ce que tu veux dire, tu as l'air d'exprimer le fait que MJ était peut-être sincèrement "amoureux" de ces enfants et très naïf dans sa relation à eux. C'est forcément dérangeant et délicat à soulever, mais il est vrai qu'on peut se poser la question. Eh bien, même là, d'après moi, ce n'est pas très crédible: les deux victimes de Leaving Neverland expliquent bien qu'à partir d'un certain âge, MJ s'est désintéressé et détourné d'elles (sans jamais couper complètement les ponts toutefois: il subsistait un lien amical distendu) pour se tourner très vite vers d'autres petits garçons plus jeunes. Ce que je veux dire, c'est que ce n'était pas de l'amour, mais bien du désir. Une fois que le corps des enfants ne correspondait plus à ses attentes, c'était terminé. Les enfants étaient donc bien réduits au rang d'objet, et cela même si je peux concevoir que MJ leur portait par ailleurs une affection sincère (et, comme tu le dis, ça n'enlève rien à l'horreur des actes commis par ailleurs).

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MessagePublié: 28 Mars 2019, 22:51 
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le tabou de l'inceste et de la pédophilie sont profondément ancrés. Les adultes savent très bien qu'avoir des relations sexuelles avec un enfant n'est pas "normal" et que c'est interdit;


Oui mais entre le savoir sur le plan intellectuel et l'avoir intégré en soi non seulement comme barrière psychologique mais au-delà comme une forme d'engramme comportemental et psychologique... il peut y avoir un monde.
Ce que je veux dire c'est que ce sont deux choses différentes : un être humain on va dire "sain" (ou à peu près) ayant reçu une affection saine et une éducation saine etc... va non seulement savoir que certaines choses sont d'une part répréhensibles, sur le plan juridique et moral, et ne "se font pas en société", mais il va aussi l'intégrer en lui-même dans son mode de fonctionnement psychologique.
Mais, pour x ou y raisons (qui peuvent être multiples), on peut avoir aussi un être qui sait que tel ou tel comportement est immoral ou pénalement réprimé, mais qui ne l'a pas intégré en lui-même...
D'autre part, les termes "inceste" et "enfant" sont aussi très culturels... encore aujourd'hui, même si ça nous choque (à raison dans une certaine mesure), la définition d'enfant est fluctuante d'une culture à l'autre et d'une époque à l'autre... De même, il y a eu des cultures où se marier/avoir des enfants avec son père/frère/oncle etc... était parfaitement admis. On parle beaucoup d'Egypte ancienne actuellement par exemple... dans cette culture, a peu près tous les Pharaons se sont mariés et ont eu des enfants avec leur(s) sœurs, voire leur fille... Il y a aussi une tribu amérindienne je crois qui considérait qu'il y avait inceste avec son oncle, mais pas avec son père (je ne sais pas si elle existe encore, ou si elle a été occidentalisée, par contre).

De même il existe des cas, rares (et surtout très très cachées), de frère et sœur qui tombent amoureux l'un de l'autre... Ils savent que c'est "mal", il savent que c'est socialement et moralement interdit, mais il n'empêche que... Ce sont toujours des histoires terriblement tristes et dévastatrices, mais elles existent.

Aujourd'hui, on est adulte à 18 ans d'un point de vue juridique en France (et vers 25 ou 30 pour l'OMS... XD ), mais - pour le meilleur ou le pire et quoiqu'on en pense ça existe - dans certains pays on est encore adulte à 13, 14 ou 15 ans...

Donc, est-ce que cela signifie que ces notions sont si "profondément ancrées"? ou est-ce qu'elles sont des données culturelles évolutives, en partie ou en totalité ?... Je n'ai pas la réponse, et je pense qu'il y a un peu des deux d'ailleurs, mais c'est juste pour dire que se sont des questions hyper complexes en fait... ce qui ne légitime rien d'un point de vue pénal pour notre époque, cela va sans dire... Moralement ça peut être aussi des questions dérangeantes aussi, cependant, si on veut arriver à un semblant de point de vue éclairé, et pas juste une opinion basée sur l'émotionnelle et l'empathie (toute légitime) que l'on peut avoir pour les victimes, je pense qu'on ne peut pas faire l'impasse dessus... :think:


Citer:
si je comprends bien ce que tu veux dire, tu as l'air d'exprimer le fait que MJ était peut-être sincèrement "amoureux" de ces enfants et très naïf dans sa relation à eux.


Je ne sais pas s'il était "amoureux" pour la bonne est simple raison que je ne sais pas s'il était seulement capable d'un "amour" on va dire "sain". (après, on va pas se lancer dans les définitions de l'amour et des différentes formes d'amour...)

Ce qui ne veut pas dire pour autant qu'il avait une conscience totalement nette du fait qu'il violait les enfants, et qu'il assouvissait une pulsion purement sexuelle en sachant le mal qu'il pouvait leur causer.
En tout cas, je me pose la question... :think:
Ce qui n'empêche pas non plus, d'ailleurs, que l'attirance émotionnelle et sexuelle qu'il avait pour eux se soit "tarie" lorsqu'ils ont commencé à grandir.
Peut-être que MJ était incapable de voir dans les autres personnes qui l'entouraient de vrais "sujets" (au sens une autre personne que lui), mais bien juste des "objets" qu'ils l'utilisaient et dont ils se servaient... Enfin, là encore, je réfléchis au fil de l'eau... mais ça ne m'étonnerait pas : de ce que j'en sais, son enfance est une faille narcissique à elle toute seule, et par la suite il a été adulé et élevé au rang d'idole... avouez que ça peut vite faire sauter quelques neurones... :think:

Pour tout dire, je n'ai aucune idée si MJ était responsable pénalement de ses actes, ou s'il "était atteint, au moment des faits, d'un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes"... le fait est que je pense qu'on peut se poser la question, sans pour autant amoindrir la parole des victimes (ce sont 2 questions différentes pour moi), et que, de toute façon, MJ ne pourra jamais être valablement examiné par des experts, donc... on ne pourra jamais avoir que des intimes convictions a posteriori, qui vaudront ce qu'elles vaudront... (et personnellement, je n'en ai pas vraiment, d'intime conviction, sur le sujet).


Dans les affaires de mœurs, surtout celles impliquant des enfants, on voudrait que les coupables soient d'horribles monstres noirs et les victimes blanches innocentes... c'est assez souvent le cas. Mais parfois les choses sont un peu plus compliquées que ça... ce qui ne signifie pas, d'ailleurs, que la victime est responsable pénalement de ce qui lui arrive, qu'elle n'est plus une victime en soi et qu'elle n'a pas droit à réparation.

Juste que ce n'est pas pour rien que la victimologie est une matière en soit, qu'elle est complexe, et que les ressorts d'un passage à l'acte ne sont pas, ou disons pas toujours, à la main du seul agresseur. Je peux comprendre que si on se place du point de vue des victimes, des associations de victimes, ça peut être dur à accepter, d'autant que c'est souvent inconscient ou pas totalement conscient, mais encore une fois, si on veut avancer dans sa réflexion sur le sujet, ce sont des questions qu'il faut se poser.

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MessagePublié: 29 Mars 2019, 19:55 
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Chimère a écrit:
D'autre part, les termes "inceste" et "enfant" sont aussi très culturels... (...)
Donc, est-ce que cela signifie que ces notions sont si "profondément ancrées"?

Grâce à ton message, je suis allée fouiller un peu et il s'avère que tu as raison, si j'en crois cet article du Monde: https://www.lemonde.fr/idees/article/20 ... _3232.html
La pédophilie n'aurait en fait été identifiée comme une perversion criminelle... qu'à partir des années 20!
Je suis surprise, je pensais que c'était bien plus vieux.

Et j'ai lu hier soir dans un autre article que c'est à partir des années 80 seulement qu'on s'est mis à écouter les victimes. Auparavant, lorsque la pédophilie était connue ou soupçonnée, elle était de toute façon déclarée comme étant de la faute de l'enfant, dont on disait qu'il n'aurait pas dû suivre l'adulte en question (on notera que ce dernier point sous-entend que les gens trouvaient donc ça mal de toute façon, mais qu'ils en attribuait plutôt la responsabilité à la victime et non au coupable).

Néanmoins, changement de moeurs ou pas, comme tu le rappelles, on est de toute façon aujourd'hui à une époque où c'est interdit. Et c'est interdit parce qu'on a compris entre temps les ravages que ça générait chez les enfants victimes. On parle notamment de mémoire traumatique à très long terme et on a pu observer que les concernés tombaient souvent gravement malades (physiquement et/ou physiquement) à l'âge adulte ou encore qu'ils finissaient parfois toxicomanes (dixit Sylvie Meyer qui vient justement de réaliser un documentaire sur la question).

Ce que je veux dire par-là, c'est que ce qui a changé par rapport au passé, c'est qu'on est entré dans une logique plus humaine et empathique vis à vis des victimes - qui n'ont pas choisi mais bien subi la situation - et il me semble que c'est une excellente nouvelle (euphémisme), cela quelles qu'aient été les moeurs par le passé. Ca me semble être un progrès évident et majeur qui, selon moi, n'a pas à être discuté. C'est un bel acquis.

Citer:
Aujourd'hui, on est adulte à 18 ans d'un point de vue juridique en France (et vers 25 ou 30 pour l'OMS... XD ), mais - pour le meilleur ou le pire et quoiqu'on en pense ça existe - dans certains pays on est encore adulte à 13, 14 ou 15 ans...

Dans le cas des enfants qui auraient été violés par MJ, on parle d'enfants de 7 ans. Si je peux concevoir que l'âge de la maturité sexuelle puisse se discuter, pour des enfants de cet âge, la question est réglée, me semble-t-il.

Citer:
Peut-être que MJ était incapable de voir dans les autres personnes qui l'entouraient de vrais "sujets" (au sens une autre personne que lui), mais bien juste des "objets" qu'ils l'utilisaient et dont ils se servaient..

Et c'est précisémment ce qui est terrible.

Citer:
Pour tout dire, je n'ai aucune idée si MJ était responsable pénalement de ses actes, ou s'il "était atteint, au moment des faits, d'un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes"... le fait est que je pense qu'on peut se poser la question, sans pour autant amoindrir la parole des victimes.

Oui, c'est vrai. Il est évident que MJ n'avait pas la lumière à tous les étages et il est vrai qu'on peut se demander à quel point il était responsable de ses actes. Mais je redis ici que, quand tu écoutes les témoins de Leaving Neverland, il avait quand même l'air très manipulateur.

En fouillant un peu, je suis même tombée sur un article de 2013 (bon, c'est Marie-Claire, par contre... :? :mrgreen: ) qui disait que MJ aurait acheté le silence de 24 victimes à coups de billets. Je ne sais pas si c'est vrai, mais si ça l'était, on serait bien loin du bonhomme naïf, très fragile et malade psychiquement/sans discernement:
https://www.marieclaire.fr/,michael-jac ... 695196.asp

Citer:
Dans les affaires de mœurs, surtout celles impliquant des enfants, on voudrait que les coupables soient d'horribles monstres noirs et les victimes blanches innocentes... c'est assez souvent le cas. Mais parfois les choses sont un peu plus compliquées que ça... ce qui ne signifie pas, d'ailleurs, que la victime est responsable pénalement de ce qui lui arrive, qu'elle n'est plus une victime en soi et qu'elle n'a pas droit à réparation.

Bien sûr, je suis d'accord avec ça aussi. Mais je répète encore une fois qu'ici, dans le cas de l'affaire MJ, on parle d'enfants de 7 ans. Donc je ne vois pas bien ce qui empêcherait de les qualifier de "victimes blanches et innocentes". C'est précisémment ce qu'ils étaient. Et quoi qu'ils aient pu dire ou faire, un adulte sain, aimant, respectueux et protecteur n'aurait jamais touché un seul de leurs cheveux.

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MessagePublié: 29 Mars 2019, 21:15 
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Je me permet d'interrompre votre échange pour revenir sur le message que Métronomia avait écrit à la page précédente...

Metronomia a écrit:
Je précise néanmoins ici que, me concernant, même s'il arrivait que je ne sois pas d'accord avec ce que tu écris, j'ai de toute façon suffisamment de confiance et d'estime à ton égard pour ne te caricaturer sous les traits d'un beauf/macho/viriliste/sans cœur, etc.
Bref, de mon côté, il n'y a pas de souci. Mais je ne peux pas parler aux noms des autres, et on ne peut pas exclure, en effet, que des gens qui nous liraient soient heurtés à un moment ou un autre.

Disons que c'est le genre de chose dont il serait plus facile de parler de vive voix autour d'une bière (ou d'un thé, ou d'un liquide potable quelconque).

Déjà, parce qu'à l'écrit, cela ferait un très long post et que le temps me manque cruellement en ce moment.

Et d'autre part, parce que sur Internet, non seulement les écrits restent, mais en plus ils sont publics et visibles de tous, en particulier des visiteurs non inscrits sur le forum. Et si j'ai une bonne confiance dans le fait que mes propos ne seraient pas compris de travers par toi, ou par les gens qui me connaissent un peu, en revanche je ne sais pas comment cela serait interprété par les simples gens de passage. Et je voudrais autant que possible éviter d'être récupéré par des gros réacs' (« regardez, ce type a dit qu'une poignée de féministes étaient des misandres, il est des nôtres ! ») que de subir l'ire des militants intersectionnels un peu trop zélés (« Ar Soner a dit que le racisme anti-blanc existait bel et bien, il mérite d'une shitstorm massive ! »).

Bref, je suis probablement un peu paranoïaque mais je pense que je vais vraiment passer mon tour et garder ça pour une autre fois. Pour notre future rencontre IRL, par exemple. Ou pour ma prochaine incarnation, si on n'arrive jamais à se voir en chair et en os... :mrgreen:

Metronomia a écrit:
Pour ma part, et pour le dire clairement, je soutiens l'hypothèse selon laquelle le racisme, le sexisme, etc., sont systémiques. Ce qui revient plus ou moins à dire que, oui, je suis persuadée qu'être une femme, ou être noir, arabe (ou pire, être une femme noire ou arabe) fait que l'on est plus souvent qu'à son tour victime de paroles ou d'actes déplacés.

Je souscris aussi également tout à fait à cette hypothèse... qui pour moi n'en est d'ailleurs pas une, mais une réalité objective bien documentée par des générations de sociologues.

Mais malgré tout, je reste fidèle à mon rasoir de Hanlon : si j'estime que le racisme n'est pas évident, je préfère partir sur de la simple bêtise humaine.
D'une part, pour des raisons de prudence intellectuelle.
D'autre part, et là c'est un choix politique, parce que je pense que voir du racisme, du sexisme, de l'homophobie... partout, y compris là où ils ne sont peut-être pas, finir par rendre fou, aigri ou complètement haineux. On vit probablement mieux en étant un peu naïf ou ignorant ; ou tout du moins, on dort mieux la nuit.

Cette fidélité au rasoir de Hanlon ne signifie pas pour autant que je disqualifie et balaye d'un revers de la main toute accusation de racisme, sexisme, etc. Il y a un certain nombre de cas où il est beaucoup plus exigeant pour moi — cognitivement parlant — d'envisager de la triste et banale méchanceté plutôt que d'y voir un authentique acte de discrimination. Par exemple : un homosexuel qui se fait traiter de pédale dans la rue. Un noir qui se fait refouler à l'entrée d'un restaurant alors que les autres gens non racisés passent sans problème. Etc.

Mais je réalise bien que ce point de vue est très loin de faire consensus, en particulier pour des militants ou des gens directement concernés par le problème. J'ai quasiment failli me brouiller irrémédiablement avec la personne qui partage mon toit, le jour où j'ai exposé cette conception personnelle des choses... :shifty:

Metronomia a écrit:
J'insère ici - en spoiler car c'est long - un exemple vécu pour illustrer:

Ton anecdote ne me surprend pas. J'ai personnellement découvert la réalité du racisme systémique le jour où un ami togolais (pourtant avec un beau pedigree et une situation relativement stable de doctorant dans un grand labo de Lyon) a dû passer par un autre ami (bien français) pour se trouver un appartement. Il s'y était pris à plusieurs reprises : outre les quelques remarques franchement désagréables qu'il avait dû subir, les agences immobilières lui avaient répondu qu'il n'y avait plus rien à louer, ou lui disaient qu'elles allaient le rappeler pour lui donner un rendez-vous — mais bien entendu elles ne l'avaient jamais fait... Bref, ça n'a jamais marché.
Lorsque c'est l'autre ami qui s'en est chargé, les visites ont été pliées en un après-midi.

Cela dit, dans le cas de ton anecdote, tu peux fortement soupçonner du racisme dans la mesure où tu as suffisamment pratiqué l'administration pour savoir que d'habitude, avec des étudiants français, ce n'était pas aussi compliqué et les réactions n'étaient pas aussi agressives. Tu as eu un échantillon assez large pour être statistiquement significatif, et constater à quel point le cas de ton étudiant camerounais sortait de la norme ! :P
Sur un cas isolé et sans élément probant, c'est beaucoup plus compliqué de dire s'il s'agit vraiment de racisme ou non.

Metronomia a écrit:
Néanmoins, comme je le disais dans mon tout premier message, il ne faut pas oublier qu'il y a quand même un sacré faisceau d'indices:
[...]
J'ai même envie de dire: mais que faut-il de plus pour que l'on accepte enfin de croire les victimes ?

Comme je l'ai écrit ci-dessus, je suis personnellement de l'avis que Michael Jackson a bien agressé ces enfants, en regard du faisceau d'indices que tu cites.
Les témoignages des victimes sont des éléments parmi d'autres du puzzle : les plus touchants sûrement, mais pas ceux qui ont le plus de poids en regard de l'enquête (ne serait-ce que parce que ce sont des vieux témoignages, et qu'on sait que la mémoire se modifie avec le temps, donc il est périlleux de se baser dessus pour en tirer des faits solides). Les témoignages ont de la valeur parce qu'ils s'inscrivent dans un tout ; pris isolément, il est difficile de les utiliser (tiens, d'ailleurs, que fais-tu des faux souvenirs d'agressions sexuelles ou d'incestes induits par des thérapeutes ?).

L'idée n'est donc pas tellement de dire aux victimes : « On ne vous croit pas », mais plutôt : « Désolé, la Justice ne demande qu'à vous croire, mais elle nécessite d'autres preuves pour aller plus loin et valider tout cela officiellement ».

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MessagePublié: 29 Mars 2019, 22:25 
Ornithorynque consterné
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Dans sa dernière vidéo, Sam reconnait qu'il a dit quelques conneries sur le fonctionnement de la justice (à partir de 17:36) :

https://youtu.be/It68ygD4k6s?t=1057


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MessagePublié: 29 Mars 2019, 23:21 
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Ce que je veux dire par-là, c'est que ce qui a changé par rapport au passé, c'est qu'on est entré dans une logique plus humaine et empathique vis à vis des victimes - qui n'ont pas choisi mais bien subi la situation - et il me semble que c'est une excellente nouvelle (euphémisme), cela quelles qu'aient été les moeurs par le passé. Ca me semble être un progrès évident et majeur qui, selon moi, n'a pas à être discuté. C'est un bel acquis.


Certes, sans nul doute...
Mais ce que je voulais dire, c'est que ce genre de choses, ce n'est pas "ancré" dans l'humain de façon innée. C'est bel et bien un acquis de la culture, et sans doute du "processus d'humanisation"... qui d'après moi est loin d'être achevé. C'est peut-être dommage ou frustrant parfois, ou juste c'est comme ça, mais c'est une donnée à prendre en compte.

Citer:
Oui, c'est vrai. Il est évident que MJ n'avait pas la lumière à tous les étages et il est vrai qu'on peut se demander à quel point il était responsable de ses actes. Mais je redis ici que, quand tu écoutes les témoins de Leaving Neverland, il avait quand même l'air très manipulateur.


ça ne veut pas dire que son "discernement" n'était pas aboli, au moins un peu... Des personnes complètement psychotiques sont capables d'être aussi très manipulatrices.
Bon, quoiqu'il en soit, on n'en saura jamais plus vu qu'il ne sera jamais expertisé par personnes...

Par contre, je suis à peu près persuadée qu'une personnalité comme lui (qui est aussi un tiroir caisse ambulant pour un tas de personnes) n'a pas été un minimum "aidé" et "protégé" par des avocats ou des managers qui ont, eux parfaitement sciemment, étouffé ces affaires en distribuant l'argent, en organisant finalement le système. Là je pense qu'on pourrait aller rechercher des responsabilités... (je sais pas si on le fera, et puis maintenant, c'est tellement facilement de dire "ah mais nous on savait rien, c'est tout lui"...).
Idem pour les parents qui ont laissé leurs enfants dans ses pattes... Je ne peux pas croire qu'une mère qui laisse son fils dormir dans le même lit qu'un homme adulte ne se pose pas de questions. Qu'il y ait manipulation, sans doute... mais que les parents se sont tout de même laissé faire, eux aussi, en l'échange d'un argent facile, sans doute aussi.


Citer:
Cette fidélité au rasoir de Hanlon ne signifie pas pour autant que je disqualifie et balaye d'un revers de la main toute accusation de racisme, sexisme, etc. Il y a un certain nombre de cas où il est beaucoup plus exigeant pour moi — cognitivement parlant — d'envisager de la triste et banale méchanceté plutôt que d'y voir un authentique acte de discrimination. Par exemple : un homosexuel qui se fait traiter de pédale dans la rue. Un noir qui se fait refouler à l'entrée d'un restaurant alors que les autres gens non racisés passent sans problème. Etc.


Je vois aussi ça un peu comme ça aussi... ça rejoins un peu ce que je disais dans le premier paragraphe sur le "processus d'humanisation". Pour moi l'être humain n'est justement pas un humain "fini", et il peut se laisser aller à la facilité de ses bas penchants, de son instinct grégaire, de son manque d'ouverture d'esprit, de toutes les faiblesses de son ego, de sa peur, de ses failles narcissiques plutôt que de s'élever au-dessus...
Bref, je ne sais pas si je suis misanthrope en disant ça, mais je pense qu'il y a une forme de "non-finitude" de l'esprit de certaines personnes, voire de l'humanité dans son ensemble d'ailleurs, sinon on vivrait dans une société largement meilleure... :think:

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MessagePublié: 29 Mars 2019, 23:28 
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Ar Soner a écrit:
Disons que c'est le genre de chose dont il serait plus facile de parler de vive voix autour d'une bière (ou d'un thé, ou d'un liquide potable quelconque). Déjà, parce qu'à l'écrit, cela ferait un très long post et que le temps me manque cruellement en ce moment. Et d'autre part, parce que sur Internet, non seulement les écrits restent, mais en plus ils sont publics et visibles de tous, en particulier des visiteurs non inscrits sur le forum.

Je comprends tout à fait.

Citer:
Bref, je suis probablement un peu paranoïaque mais je pense que je vais vraiment passer mon tour et garder ça pour une autre fois. Pour notre future rencontre IRL, par exemple. Ou pour ma prochaine incarnation, si on n'arrive jamais à se voir en chair et en os... :mrgreen:

Si on parvient à mettre en place l'option 1, pense bien à choisir ton costume de reconnaissance, surtout. Je te rappelle que Magog et moi sommes déjà au point. :mrgreen:

Citer:
Mais malgré tout, je reste fidèle à mon rasoir de Hanlon : si j'estime que le racisme n'est pas évident, je préfère partir sur de la simple bêtise humaine.
D'une part, pour des raisons de prudence intellectuelle.
D'autre part, et là c'est un choix politique, parce que je pense que voir du racisme, du sexisme, de l'homophobie... partout, y compris là où ils ne sont peut-être pas, finir par rendre fou, aigri ou complètement haineux. On vit probablement mieux en étant un peu naïf ou ignorant ; ou tout du moins, on dort mieux la nuit.

Ca aussi, je le comprends. En tant qu'éternelle optimiste, j'ai quand même envie d'opposer que ça peut aussi créer des choses très chouettes: par exemple l'envie de se "battre" pour un monde meilleur et pour faire changer les choses, une révolte saine, une plus grande conscience des souffrances des autres et donc plus d'attention, de compréhension et "d'empathie" (même si je n'aime pas trop ce dernier terme, dans le sens où je ne crois pas à l'empathie réelle et profonde, puisque je crois qu'on projette toujours - d'une manière ou d'une autre - son propre vécu sur le ressenti de l'autre), et tutti quanti. Et je ne sais pas si ça rend tant les gens fous et/ou haineux (même si je crois que tu as raison et que c'est une possibilité non-négligeable) que très tristes et malheureux (ce qui revient peut-être un peu au même au fond parfois, cela dit).

Citer:
Cette fidélité au rasoir de Hanlon ne signifie pas pour autant que je disqualifie et balaye d'un revers de la main toute accusation de racisme, sexisme, etc. Il y a un certain nombre de cas où il est beaucoup plus exigeant pour moi — cognitivement parlant — d'envisager de la triste et banale méchanceté plutôt que d'y voir un authentique acte de discrimination. Par exemple : un homosexuel qui se fait traiter de pédale dans la rue. Un noir qui se fait refouler à l'entrée d'un restaurant alors que les autres gens non racisés passent sans problème. Etc.

Il est certain qu'il y a des cas qui prêtent beaucoup moins à confusion que d'autres.

Du reste, je crois que ce qui peut surtout poser problème à certains dans cette vision systémique des choses (dont tu as raison de rappeler qu'elle est parfaitement documentée), c'est que l'on s'arroge le droit de penser à leur place.

Je m'explique: il m'est déjà arrivé d'entendre des propos tendancieux et de le faire remarquer. Et plusieurs fois, on m'a opposé que je me trompais, que pas du tout, que l'intention n'était pas celle-là, etc. Or, je maintiens que ce que j'entendais était raciste, ou sexiste (par exemple). (Ce qui, au passage, ne veut en aucun cas dire que je réduisais la personne en face à un-e raciste ou à un-e sexiste. Juste que son propos à ce moment-là l'était). Mais le plus souvent, si la personne refusait de l'admettre, j'ai eu l'impression que ce n'était pas tant par mauvaise foi que parce qu'elle ne voyait absolument pas en quoi ce qu'elle disait pouvait être perçu comme discriminant. Du coup, non seulement c'est forcément un peu violent à entendre, mais en plus, ça montre à quel point la définition du racisme/du sexisme, etc., n'est pas la même pour tous. Nous mettons nos limites à des endroits différents, limites qui dépendent en bonne partie de notre vécu et de notre interprétation du monde.

Ici, j'aurais voulu trouver un exemple concret, mais je n'y parviens pas, là, tout de suite. Du coup, pour illustrer un minimum, je me contenterai d'évoquer le truc classique de la discrimination positive. Je suppose qu'on a toutes et tous déjà entendu des choses du genre "les noirs courent vite" ou "les arabes sont forts en mathématiques" ou que sais-je. La personne qui prononce ces mots à l'impression de dire un truc positif et ne voit pas qu'elle est en train de naturaliser un comportement en fonction d'une origine ou d'une couleur de peau. Et même si elle finit par le voir, elle pourra t'objecter que "quand même, les différences culturelles existent bel et bien et que ce n'est pas un problème que de le reconnaître", se risquant ainsi à généraliser des comportements qui, lorsque tu les remets en perspective, n'ont en fait aucun fondement le plus souvent (ce qui ne veut donc pas dire que ça n'en a strictement jamais).

Citer:
Mais je réalise bien que ce point de vue est très loin de faire consensus, en particulier pour des militants ou des gens directement concernés par le problème. J'ai quasiment failli me brouiller irrémédiablement avec la personne qui partage mon toit, le jour où j'ai exposé cette conception personnelle des choses... :shifty:

Non, ça ne fait pas consensus, en effet. Et ce que tu décris ensuite est malheureusement assez fréquent (mais si vous avez surmonté ça, c'est un excellent point pour votre relation!). Me concernant, je me suis déjà accrochée assez sérieusement avec une copine sur des sujets un peu similaires (je ne détaillerai pas ici, pour les raisons que tu exposais justement plus haut - trop long, trop délicat, etc.) et elle comme moi l'avons assez mal vécu. Parce que, comme dit plus haut, ce sont ici des interprétations différentes du monde qui sont en jeu, et ça donne l'impression aux personnes en présence que leur réalité est niée (or, c'est toujours violent comme sentiment, cela pour les deux parties).

Citer:
Sur un cas isolé et sans élément probant, c'est beaucoup plus compliqué de dire s'il s'agit vraiment de racisme ou non.

Oui, et ça l'est justement parce que le racisme (ou le sexisme) systémiques présupposent que ce sont des mécanismes insidieux qui entrent en jeu. Le caractère caché fait qu'il est forcément délicat de faire la part des choses. Chaque élément pris isolément pourrait donc être interprété comme anecdotique, mais c'est lorsque tu connectes tout que ça commence à faire vraiment sens (voire, à crever les yeux). Mais il est vrai qu'au milieu de cette myriade d'indices et de détails, il en est très certainement qui n'ont rien à voir avec la choucroute et qui ne sont ni racistes ni sexistes. Reste que ça demeure très compliqué à démontrer et qu'il est quasiment impossible de faire la part des choses. C'est donc là, généralement, que l'on finit par choisir et décider de l'analyse qui nous semble la plus pertinente par rapport à ce que l'on sait. Mais il faut bien garder à l'esprit que ça reste une décision, et non une vérité absolue et souveraine.

Citer:

Oui, je sais que les faux souvenirs d'agression sexuelle existent. Je le sais d'autant mieux que j'ai une ancienne amie qui a été concernée par le problème (autant te dire que ça a été un épisode très traumatique de sa vie, pour elle comme pour sa famille...). D'abord, j'aimerais savoir à quel point c'est fréquent ou pas. A-t-on des chiffres là-dessus? L'article de France info dit que c'est loin d'être isolé, mais on n'en sait pas beaucoup plus. J'ai tendance à penser (peut-être à tort) que si ça existe indéniablement, ce n'est peut-être pas non plus si fréquent que ça? Ce qui serait corroboré par le fait que les recherches féministes disent qu'il y a peu de fausses déclarations.

En retour, j'ai envie de te parler, au contraire, des amnésies traumatiques qui conduisent de nombreuses victimes à oublier qu'elles ont été violées ou agressées.

Du coup, si on met en balance les faux souvenirs et les vrais souvenirs oubliés, je me dis qu'on arrive toujours, par la porte ou par la fenêtre, à la même réalité: il y a beaucoup (trop) d'agressions sexuelles un point c'est tout.

Citer:
L'idée n'est donc pas tellement de dire aux victimes : « On ne vous croit pas », mais plutôt : « Désolé, la Justice ne demande qu'à vous croire, mais elle nécessite d'autres preuves pour aller plus loin et valider tout cela officiellement ».

Oui, mais sachant que même une preuve reste de toute façon sujette à interprétation. L'appréciation de chacun peut varier. Combien d'exemples a-t-on, dans les affaires médiatisées, de sms envoyés qui, pour les uns, sont de simples échanges entre adultes consentants, tandis que pour d'autres, il s'agit de preuves manifestes d'ascendance et d'emprise sur la victime? Là encore, on voit bien à quel point tout ça est aussi lié à des questions d'interprétation et de regard posés sur le monde (dès lors que l'on sort du registre des preuves un tant soit peu évidentes en tout cas).

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MessagePublié: 29 Mars 2019, 23:47 
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Du coup, non seulement c'est forcément un peu violent à entendre, mais en plus, ça montre à quel point la définition du racisme/du sexisme, etc., n'est pas la même pour tous. Nous mettons nos limites à des endroits différents, limites qui dépendent en bonne partie de notre interprétation du monde.


C'est pas faux... D'ailleurs, ça me fait penser à l'autre fois, quand j'ai parlé de la "ménagère"... Je ne vois pas ça forcément comme "sexiste" en soi, parce que quelque part, et attention ça va être violent (mais j'assume... je suis pas militante de rien, je suis un chat perché sur sa branche, et un chat c'est agile et ça a, au moins, 9 vies, donc... :mrgrin: ), pour moi la "ménagère" c'est pas vraiment une femme... C'est un peu un "truc" qui se contente de pondre des gosses, de prendre toute la place sur le trottoir avec ses fucking poucettes tellement grandes qu'on dirait des chars d'assaut, et de rien faire d'autres d’intéressant de sa vie. Je me rends compte que c'est pas charitable en soit de dire ça, et je travaille sur mon acceptation et mon empathie, mais j'ai vraiment du mal à me mettre sur le même plan... :shifty: (mais bon, c'est sans doute aussi leur karma et je peux rien contre ça, donc je dois faire preuve d'empathie... )
D'autant que je suis tellement indépendante que je le suis aussi de mon sexe. Je suis libre parce que je suis un être spirituel dans un corps de chair qui se trouve être du genre féminin (et des fois c'est bien, des fois c'est nul...), du coup ça fait de moi une femme, d'après le référentiel de cette planète sur laquelle je suis incarnée... Mais c'est un masque comme un autre, un rôle, l'esprit n'ayant pas de genre ni de sexe. :think:

Du coup, par contre, ce qui me saoule qu'on me dise que parce que je suis une femme, je devrais faire si ou ça, combattre ceci et pas cela, être dans le bon camp... quel qu'il soit d'ailleurs.

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