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Corrida: Des personnalités s'opposent à l'interdiction aux mineurs
Dans une tribune publiée par Le Figaro, Jean Reno, Denis Podalydes, Éric Dupond-Moretti et d’autres prennent position contre le projet d'une partie de la majorité.
Pour une quarantaine de personnalités, qui signent un texte dans le Figaro pour le clamer, la corrida est un art qui mérite d'être préservé et d'être vu y compris par des mineurs.
BIEN-ÊTRE ANIMAL - “La corrida est un art, et nul ne doit en être exclu.” Voici l’argument de la petite quarantaine de personnalités qui signent ce jeudi 17 octobre au soir une tribune dans les colonnes du Figaro pour demander aux députés LREM de retirer leur proposition d’interdire ce spectacle aux mineurs.
Alors qu’une polémique a éclaté cet été du fait de la présence du ministre de l’Agriculture Didier Guillaume et de son homologue à la Ville Jacqueline Gouraud au premier rang d’un événement de tauromachie, plusieurs élus de la majorité comptent effectivement légiférer contre la corrida.
Une idée qui déplaît fortement à certains artistes, donc, qui y voient une négation de “l’âme de la culture taurine millénaire”. Parmi les signataires de la tribune, on retrouve Pierre Arditi, Charles Berling, Patrick de Carolis, Denis Podalydès ou encore Jean Reno.
“La France ne peut incarner ce puritanisme rétrograde et triste”
“L’enfant, comme l’adolescent, est doué d’intelligence, apte à l’émotion, sensible à l’héroïsme, disponible à la beauté, à la culture et à l’art. Vouloir lui épargner la complexité du réel, la violence et le sacré, c’est mépriser son devenir”, écrivent-ils. Pour eux, cette “rencontre de courage et d’honneur” est effectivement un art et mérite donc de demeurer accessible à tous. “C’est pourquoi Cocteau, Picasso, Hemingway ou Francis Bacon avant nous s’y sont tellement retrouvés.”
“Interdire un art est indigne d’une démocratie moderne”, insistent les signataires du texte, qui déplorent que l’interdiction de la corrida soit le signe que “des hommes de pouvoir décident à leur place de ce qui est bon pour les autres”.
Et d’aller jusqu’à comparer cette potentielle interdiction à une forme de censure artistique des plus méprisables. “Ceux qui l’envisagent ne peuvent le faire qu’au nom d’une moralisation indue et paternaliste de la vie publique; celle qui fit autrefois condamner Flaubert pour la légèreté de Madame Bovary; celle qui fit mettre en prison Oscar Wilde pour homosexualité en Grande-Bretagne; celle qu’on croyait disparue, mais qui, sinistrement, bannit le nu sur les réseaux sociaux.” Ils ajoutent: “La France ne peut incarner ce puritanisme rétrograde et triste.”
Sujet épidermique s'il en est...
Personnellement, j'ai vraiment du mal à voir élever au rang "d'art" une pratique qui consiste à torturer un taureau, qui à la base n'avait rien demandé à personne, jusqu'à ce que mort s'en suive, après lui avoir préalablement sectionné des nerfs dans le coup (oui, les taureaux n'arrivent pas en pleine possession de leurs moyens dans l'arène... ça serait beaucoup trop inégalitaire pour le torero...
).
Le reste... comme les "habits de lumière", les paillettes, les orchestres, c'est de la poudre aux yeux. De la mauvaise foi, voire une forme d'escroquerie intellectuelle.
La souffrance n'est ni de l'art, ni un jeu : ce n'est pas être rétrograde que d'affirmer que la
vie d'un animal vaut plus que le divertissement malsain de quelques uns... Ce que je trouve triste c'est de voir mourir un animal pour rien, pour du vent, pour un jeu... et de voir qu'on peut encore défendre ce genre de barbarie en se prétendant plus malin que tout le monde.
Je trouve ça hallucinant en vrai, dans une démocratie supposément moderne et éclairée, qu'on en soit à devoir encore argumenter pour savoir si on doit interdire ou pas la corrida (et pas que pour les mineurs)...
Je ne pensais pas qu'on puisse autant s'amuser autour d'une tombe, pour paraphraser Cabrel...