Maladroit, je dirais surtout. Son idée (qu'elle a déjà défendu ailleurs à plusieurs reprises et à laquelle j'aurais tendance à souscrire) est que l'exclusivité sexuelle créée une contrainte au sein du couple : puisqu'il n'est pas légitime d'aller voir ailleurs, Monsieur peut exiger des rapports de sa femme, et Madame se sent un peu obligée même si elle n'en a pas vraiment envie.


C'est le propos du mouvement MGTOW, avec lequel j'aurais plutôt de la sympathie (puisque j'encourage les gens à s'épanouir en solo et je ne considère pas le couple comme une structure indispensable à la réalisation de tout être humain), s'il n'était pas si pétri de misogynie et très poreux avec le monde des incels.

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Oui, mais justement, c'est ce qu'on dit : exclusivité ou pas, il n'y a pas à exiger quoique se soit, en fait. Et un viol, bah ça reste un viol, et il n'y a pas à le légitimer d'aucune façon que se soit.

Soit on se comporte comme un être humain décent et bien élevé, et on prend sur soi et on accepte d'être frustré (parce que la frustration, ça fait aussi partie de la vie), soit on se comporte comme un gros con.




Et surtout... les hommes suivent leur propre voie. Les femmes sont des folles à chats.

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Même si on ne nous laisse qu'une ruelle exiguë à arpenter, au-dessus d'elle il y aura toujours le ciel tout entier.
Etty Hillesum, Une vie bouleversée

Ou on discute des termes pour voir s'il n'y a pas d'arrangement possible. Ou on se sépare si vraiment il n'y a aucun compromis envisageable et que la situation est trop pénible pour l'un ou l'autre.
Au bout d'un moment, le couple n'est pas une fatalité et on a le droit d'en sortir si ça ne convient pas.


Pas forcément. Il y a un paquet de femmes féministes qui ont ouvertement annoncé refuser (ou limiter) leurs contacts avec les hommes afin de se protéger et/ou de ne pas subir le patriarcat. Et si je l'accorde, les médias ne sont pas tendres avec ces femmes-là (il suffit de voir les shitstorms à répétition que se prenait Alice Coffin il y a quelques années), je remarquerai que le monde de la culture (ancré à gauche) n'est pas tendre non plus avec les incels.

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Ah ben si ce n'est pas juste un désaccord momentané mais une divergence qui prend un tournure quasi-existentielle, c'est sans doute qu'il vaut mieux se séparer, c'est un fait.





Certes... mais franchement, je cherche encore l'oppression réelle dont peuvent se prévaloir les incels... sinon celle, finalement, d'une forme de masculinité toxique et ses mythes (performances physiques et sexuelles, mâle alpha et autres inepties), et dont les femmes souffrent aussi, naturellement.

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Je ne crois pas qu'un couple puisse s'épanouir dans la durée si l'un des deux éléments est frustré.

Et sans aller jusqu'à la divergence existentielle, la solidité d'un couple repose aussi sur des habitudes de vie compatibles, des convictions idéologies ou politiques à peu près similaires, etc. Un couple, c'est au moins autant une affaire de quotidien que de sentiments (surtout qu'un quotidien, c'est long et on a le nez dedans tout le temps).
Si deux personnes n'arrivent pas à s'entendre au lit ou ailleurs, c'est p'têt que la formule classique du couple exclusif vivant sous le même toit n'est pas adaptée à elles... et donc qu'il faut trouver d'autres formules ou se séparer si rien d'autre n'est envisageable.


Loin de moi l'idée de renvoyer dos à dos incels et féministes revendicatives, en considérant qu'ils sont équivalents. Je notais juste que la société n'est pas forcément beaucoup plus tendre avec les uns qu'avec les autres.

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Certes. Mais encore une fois, pour recentrer sur le propos de départ, être frustré, quel qu'en soit la raison, n'est pas une excuse pour violer/forcer/rabaisser/manquer de respect à qui que se soit...






Quand je lis des propos d'Incels, j'ai quand-même souvent l'impression que leurs plaintes relèvent surtout d'une certaine construction mentale et d'une forme de paranoïa, et d'une attitude qui s'auto-alimente... en gros, ils partent du principe que les "filles" ne veulent pas d'eux parce qu'ils ne sont pas beaux et/ou riches, sans percuter que personne ne voudrait d'un mec aigri, toujours dans la plainte et la négativité... (sans parler des discours lunaires et gerbants de body counts, ou ceux qui consistent à attribuer des notes au physique des gens, et s'en plaindre ensuite... )
Donc clairement en grande partie, ils se tirent une balle dans le pied tous seuls, et s'en prennent au monde en entier pour ça...

Alors que d'un autre côté, les oppressions en tout genre du patriarcat me semble bien concrètes : différences salariales, de possibilités de carrière etc... sans parler des agressions sexuelles qui vont de "pas graves mais qui pourrissent bien la vie" (je pense que toutes les filles ont eu droit à des sifflements, remarques salaces dans la rue) à des agressions physiques et choquantes.
Sans parler de l'attitude de mansplaining, des hommes qui ont toujours de bons conseils/des remarques à donner même et surtout quand on ne leur demande rien etc...

Dans le genre, on peut beaucoup s'interroger sur l'engouement autour du film Barbie, mais j'ai trouvé que cet aspect-là des relations hommes/femmes est bien exprimé. Donc forcément, il me semble assez logique que certaines femmes en arrivent à la conclusion que pour être libres et tranquilles, autant rester seules. Ou en tout cas ne pas vivre sous le même toit qu'un homme...

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Bien évidemment et je ne crois pas avoir écrit le contraire.


Je trouve ça triste d'en arriver là (sans rejeter la faute sur les femmes qui le font, hein : c'est la situation générale qui fait qu'on en arrive à cette extrémité qui me rend triste) mais je comprends, et c'est leur droit le plus essentiel de le faire.

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Dans l'absolu, j'ai toujours pensé qu'il valait mieux être seul(e) que mal accompagné(e)... et quand je vois ce que certain(e)s supportent pour ne pas être seul(e)s ça me conforte carrément dans cette idée...

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Très d'accord avec le dernier message de Chimère. A mon sens, ce n'est pas forcément triste. C'est même parfois (souvent?) au contraire une excellente idée.

Je ne vais pas casser l'ambiance en racontant par le menu des histoires de famille qui ne regardent personne, mais quand je vois le nombre de femmes qui, dans mon entourage immédiat, souffrent ou ont souffert d'être avec des maris qui leur gâchent/leur ont gâché la vie... J'ai par exemple une vieille tante qui a vécu sa meilleure vie après le décès de son époux, qui lui avait toute sa vie interdit les sorties, contrôlait relations, ses sources de revenues, etc.

Et si le cliché du mari qui ne fiche absolument rien à la maison à la vie dure, c'est que ce n'est pas un cliché. J'ai des exemples très précis en tête. Je pense que c'est un peu moins vrai pour les générations qui suivent celles de nos parents, mais gloablement, ça ne reste pas super glorieux.

Bref, j'aurais beaucoup à dire sur le sujet mais ce n'est pas l'endroit...

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Titulaire d'un doctorat en fantomologie à Paranormal Sup

C'est exactement ce que j'écrivais ci-dessus à propos du couple : ce n'est pas une fatalité.

Lorsque je parlais de situation triste, je parlais de ces femmes qui évitent le contact avec tous les hommes : pas juste dans un contexte amoureux, mais également amical, culturel, et même professionnel autant que faire se peut... pour se protéger et éviter statistiquement les mauvaises surprises.

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