C'est vrai que des fois, cela ne doit pas être toujours facile d'être une femme. Petite anecdote qui m'est arrivée, je rentrais chez moi après une soirée où je bossais il devait être 3h du mat. Donc je marchais dans la rue pour rentrer chez moi. J'ai un bon pas, je marche donc assez vite, et à un moment je me rapproche d'une jeune femme, au bout d'un moment je m'apperçois qu'elle force le pas et jette des regards derrière elle.
Je me rend compte, qu'elle pense que je suis entrain de la suivre avec des intentions pas très catholiques, alors que je marchais juste dans la même direction qu'elle.
Ne sachant pas trop comment rèagir, j'ai juste ralenti pour lui laisser de l'avance. De toute façon 200m plus loin j'étais arrivé chez moi.
Cette petite histoire, m'a quand même un peu marquée, que l'on puisse avoir peur de moi, parce que je suis un homme qui ne fait que marcher dans la rue est une sensation bizarre. Evidemment j'admets que par rapport aux harcèlement de rue que subissent les femmes, ce n'est pas grand chose.

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Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn
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Il est clair que le fait que ce soit aussi fréquent(*) de se faire emmerder dans la rue génère forcément ce type de peurs/d'appréhensions, même lorsqu'elles sont infondées. C'est vraiment dommage et tout le monde est perdant car, bien entendu que ça doit être déstabilisant de sentir qu'on fait peur malgré soi...

(*): Quand je dis "fréquent", c'est même un euphémisme car là, je suppose qu'on ne raconte que les anecdotes les plus glauques/marquantes, mais des mots déplacés ou des tentatives d’approche toutes pétées, c'est vraiment ultra-répandu (et particulièrement aux beaux jours, je trouve). Après, personnellement et par exemple, un inconnu qui va me sourire dans la rue, je ne vais pas du tout m'en offusquer: ça arrive quelques fois et je trouve ça sympa. Je ne sais pas comment l'expliquer, mais on sent que c'est tout de suite différent comme approche. Je pense qu'au-delà du fait que, dans ces cas, l'inconnu garde des distances raisonnables, l'autre détail fondamental se trouve dans le fait qu'il y a dans ces moments-là souvent eu un échange de regards au préalable. Rien à voir, donc, avec les tentatives intrusives et sorties de nulle-part dont j'ai parlé plus tôt.

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Titulaire d'un doctorat en fantomologie à Paranormal Sup

Une chose que je serais curieux de voir, c'est une discussion dans laquelle des hommes et des femmes diraient ce qu'ils pensent que vivent ceux du sexe opposé au quotidien, leurs peurs, leurs pressions, comment ils prennent certains événement, etc. - pour voir si ce qu'ils s'imaginent correspond à la réalité, est au-dessous, ou au-dessus. Je suis prêt à parier que ce serait intéressant et enrichissant.

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Ungl unl . . . rrlh . . . chchch . . .
[H.P. Lovecraft, The Rats in the Wall, 1923]

Très bonne idée, le sujet "Humeur du Jour", Métronomia ! Je me disais aussi récemment que ce serait bien d'en avoir un. (Même si entre temps, j'ai oublié quelle était mon humeur de ce jour-là).

Par rapport à la cathédrale, je suis désolé aussi. En me réveillant samedi matin, j'ai constaté que j'avais reçu pas mal de messages, dont certains provenant d'amis à l'étranger (!), qui me demandaient ce qui se passait. Je venais de me réveiller, je n'étais au courant de rien, au début j'ai cru à une erreur...
Au final, on peut se dire qu'on a eu de la chance : l'édifice est encore débout. Mais c'est dommage, surtout quand on pense à tout ce qu'ils l'avaient rénovée... et bien évidemment, toutes les déclarations à l'emporte-pièce alors même que les flammes n'étaient pas éteintes.
(Ils auraient eu mieux fait de mettre le feu aux immeubles tous moches de l'île de Nantes, à tout prendre...)

Sinon, par rapport à l'autre sujet, je pense que je ne prends pas la pleine mesure de l'ampleur du harcèlement de rue... les histoires que vous avez racontées, Chimère et Métronomia, sont vraiment édifiantes et terrifiantes... Une seule fois, j'ai cru me trouver dans une situation potentiellement dangereuse : nous marchions dans les rues de Bordeaux, nuitamment, avec une amie ; et un très jeune clodo bourré s'est mis à nous dire (ou plutôt à lui dire) des choses incohérentes et éventuellement menaçantes. Bien que nous ne fussions pas en couple, j'ai passé mon bras sur l'épaule de mon amie et nous avons marché un peu plus vite. Le clodo n'a pas insisté. Je l'ai assez bien vécu, mais mon amie avait l'air assez effrayée...
Sinon, il m'est également arrivé une histoire à la Lamart : je marchais dans la rue, tard, et un jeune homme a changé de trottoir à vingt mètres de moi, m'a contourné soigneusement, puis s'est remis sur mon trottoir vingt mètres plus loin. Curieusement, ça m'a fait prendre conscience du fait que la rue n'est pas pour tout le monde un espace sécurisant.
(Je raconte ces anecdotes un peu bêtes parce que je trouvais qu'elles rentraient bien dans le sujet, mais si vous trouvez qu'elles le banalisent, l'anecdotisent, ou nous en éloignent, vous pouvez me le dire, je les retirerai).


Oh mon dieu c'est ce que je fais aussi décidément, ce forum abrite une véritable diversité de profils !

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« C'est une paralysie du sommeil. Ou bien un orbe. » (vieille sagesse zététique).

Oui, mais l'orgue de 4 siècles quoi...
EDIT: Euh, de 400 ans bien sûr!

C'est tellement vrai! Cette île, si tu lui enlèves le (superbe) bâtiment des Ateliers et chantiers de Nantes (dans lequel j'ai d'ailleurs eu le privilège de travailler un certain temps), le hangar à bananes et les machines de l'île, il ne lui reste pas grand chose pour plaire.

Sinon, il faut reconnaitre que les sdf bourrés font partie des individus qui m'ont souvent dit des choses pas très chouettes dans la rue, donc je crois comprendre instantanément ce que vous avez vécu ce jour-là. Cela dit, pour être tout à fait franche, ça me dérange moins. Pourquoi?
1 - D'abord parce que chaque fois que c'est arrivé (dont la dernière était il y a moins de deux semaines...), les sdf en question n'ont pas essayé de s'approcher de moi et n'ont pas eu une attitude corporellement menaçante ;
2 - Ensuite parce qu'ils ont une situation déjà bien merdique et que je n'ai pas du tout le cœur à charger la mule ;
3 - Également parce que je pense que c'est la consommation d'alcool qui mène souvent à des propos pas glops là où les tarés dont je parlais plus haut n'étaient, eux, sous l'empire d'aucune substance et n'avaient même pas cette excuse;
4 - Du reste, je tiens quand même à préciser que j'ai aussi rencontré parfois des sdf très sympas, dont un pas loin de chez moi. Il avait grosso modo mon âge et ça m'a fait mal de voir sa situation. Je lui ai donné une clope et on a discuté un bon quart d'heure: il était vraiment adorable... Et - comme par hasard - il était complètement sobre... Sûrement que ça joue?


Mais enfin, non! C'est au contraire intéressant. J'en profite d'ailleurs pour plussoyer entièrement le message de Magog plus haut. Dans le même ordre idée, je me disais justement récemment que, si ça se trouve, si on interrogeait les 2 types qui m'ont emmerdée dernièrement dans la rue et qui m'ont fait peur, ils ne verraient pas du tout en quoi leur attitude était effrayante. (De mon point de vue: pour l'un des deux, le doute est permis. Pour l'autre, par contre, je pense intuitivement qu'il savait très bien ce qu'il faisait...).

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Titulaire d'un doctorat en fantomologie à Paranormal Sup

Pour ma part, il m'est arrivé dans le passé, d'aborder des femmes dans la rue.
Tout en étant poli, souriant, courtois et dans le respect de celle-ci. Jamais avec de mauvaises intentions "Je tiens à le préciser !"


Bien sûr je n'ai jamais fait ça la nuit, je trouve que c'est assez flippant comme situation...
Et je n’adhère pas du tout ça ! Bien que ça arrive malheureusement assez fréquemment...


Sinon, pareil que Lamart.
Il m'est arrivé maintes et maintes fois de marcher derrière une inconnue et d'avoir un petit malaise quand elle accélérer le pas. (Je marche assez vite !)
Donc évidemment, je ralentissais pour lui laisser de l'avance.

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Sometimes you gotta say "What the Fuck", make your move.
Risky Business (1983)

C'est là que c'est délicat. Le fait que tu sois poli et respectueux et qu'il fasse jour ne change pas forcément grand chose au problème (par exemple, quand je racontais page précédente qu'un type avait accéléré le pas pour m'aborder, c'était en plein jour et il n'était pas hostile dans les mots). Ça peut être effrayant quand même selon la manière dont tu t'y prends (ici, en l'espèce, le mec me coursait, ce qui est quand même un peu flippant!). Et même si ce n'est pas effrayant, ça peut être très mal pris pour des raisons bien légitimes (à commencer par celle que donnait Chimère page précédente quand elle expliquait que quand ça t'arrive 10 fois dans la semaine, ça saoule vraiment).

Mais, (et attention, ce que je vais dire là est vraiment strictement personnel et n'engage vraiment que moi), je suis aussi de celles qui pensent que si c'est pas trop mal fait, c'est pas très grave, voire même, ça peut être amusant. Je pense par exemple à un caissier de Monop' qui m'a éhontément draguée dernièrement et je reconnais que même s'il ne me plaisait pas, son audace et sa sympathie ont rendu le truc marrant, et pas du tout glauque de mon point-de-vue. Mais ce genre de choses, c'est vraiment très très subjectif donc je comprends parfaitement le discours qui encourage le fait qu'on ne fasse pas du tout ce genre de choses, sous aucun prétexte.

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Titulaire d'un doctorat en fantomologie à Paranormal Sup

C'est tellement ça ! Cela dit, le quartier conçu par Chemetoff, avec l'immeuble avec le bus dedans (j'ai oublié son nom), tient encore à peu près la route. Ce sont vraiment les nouveaux quartiers les pires...


C'est vrai !...


Ça peut jouer, mais ce n'est sans doute qu'un facteur parmi d'autres. J'en veux pour preuve une anecdote qui m'est arrivée en première année de licence, à une époque où je traînais pas mal avec les communistes de mon établissement :
Après une soirée sympathique, mes amis communistes avaient décidé de décaler dans un squat de SDF qu'ils connaissaient / dont ils avaient entendu parler. Nous arrivons donc, vers minuit/une heure, dans un vaste bâtiment abandonné, où quelques SDF se partagent quelques bouteilles de vin autour d'un grand feu. L'un d'entre eux, un barbu entre deux âges, se prend aussitôt d'amitié pour moi, car "je porte une veste comme lui". Il me propose une gorgée de son vin. J'en prends et je trinque à leur santé. Mes amis communistes, moins sociaux qu'ils voulaient bien laisser paraître, refusent de boire dans les bouteilles des clodos — contrairement à moi, ce qui me rendit visiblement très sympathique. Nous discutâmes assez longtemps, jusqu'à temps que mes amis ne finissent par vouloir repartir

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« C'est une paralysie du sommeil. Ou bien un orbe. » (vieille sagesse zététique).

C'est typiquement le genre d'anecdotes que j'aime parce qu'elles mettent parfaitement en exergue l'importance des actes au-delà des discours. J'ai pas du tout la prétention d'être au-dessus de ces contradictions, d'ailleurs. Mais je vois exactement ce que tu veux dire (et au risque d'enfoncer une porte ouverte et de paraître caricaturale: je connais - évidemment - des gens avec des idées à droite qui, en situation, sont capables de réagir impeccablement et, à l'inverse, j'ai déjà été pas mal de fois surprise par des actes de gens qui aimaient se revendiquer haut et fort comme étant bien à gauche...)

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Titulaire d'un doctorat en fantomologie à Paranormal Sup

En accostant une femme par derrière, il y a + de risques de lui faire peur, de la faire sursauter et donc de la mettre sur la défensive.
Pareil par devant, c'est un brin agressif.
Mais se mettre de son côté, à sa hauteur. C'est tout de suite + rassurant.

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