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nul besoin de cibler les puissants et les gens très éduqués, qui ont déjà (censément) un niveau de conscience suffisant
Pour continuer dans le mauvais esprit, je dirais que tout dépend de ce que l'on met sous "niveau de conscience suffisant".
Désolée d'être sans doute un peu triviale et de manquer de finesse d'analyse ou de nuance mais, en ce moment, quand je considère ce que font Poutine, Trump ou Netanyahou (pour ne citer que ceux-là) et quand je vois, dans un autre registre, le forcené dont on a écopé à l'Elysée, je ne suis définitivement pas sûre que "niveau de conscience suffisant" rime avec puissants et gens très éduqués. Je pense même au contraire que pour atteindre un certain niveau de pouvoir, il faut nécessairement s'asseoir sur des choses essentielles parmi lesquelles le sens de l'intérêt général, l'empathie, le souci du collectif, la bienveillance, etc.
J'entendais aussi l'autre jour à la radio un analyste (j'ai oublié qui) dire qu'il avait croisé quelques fois de vrais talents en politique (i. e. de vrais intellos, brillants, avec une vraie vision et un projet, et aussi sincères et sans cynisme) mais que par définition, ceux-là ne faisaient jamais carrière et n'arrivaient jamais au sommet, précisément par ce qu'ils ne sont pas taillés pour.
Si l'on prend en compte ces considérations, nous ne devrions pas nous étonner de ce que les zitis préfèrent s'adresser au commun des mortels. Les autres sont incapables d'entendre, tout sourds, aveugles et avides de pouvoir qu'ils sont.
Mais si on fait abstraction de tout ça, comme toi, je trouve l'argument de Michaël Vaillant recevable.