Moi!
Mais j'avoue que ce n'est nullement par conviction religieuse, mais parce que c'est un bon moyen de me rappeler de manger du poisson au moins une fois dans la semaine.

Je ne sais pas d'ailleurs si les poissoniers font un plus grand chiffre d'affaires ce jour là?

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Comme ce serait drôle de ressortir parmi ces gens qui marchent la tête en bas ! Les Antipodistes, je crois...

Lewis Carroll in "Alice in Wonderland"

Pas moi, et ceux que je connais qui ont mon âge ne fête jamais cela, même si certains s'estiment croyants, beaucoup demeurent non pratiquant. Et puis vendredi, c'est spaghetti.

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Da funky emperor !

Non, c'est ravioli...

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Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn
Cthulhu fhtagn

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Dans ma région, fleurir les tombes, soit à la Toussaint ou le jour des Morts, reste une tradition fortement ancrée dans les esprits.

Cependant, je crains que la jeunesse préfère se taper quelques bons jours de week-end, plutôt que de se recueillir quelques instants en déposant des fleurs qui grèvent leur budget amusement des jours fériés, en se rendant sur la sépulture de leurs parents, même père ou mère.

C'est un manque de respect envers nos défunts, il me semble qu'un hommage annuel, ce n'est pas excessif

Et sur quoi tu t'appuies pour sortir ça comme ça ?
J'avoue n'avoir jamais été au cimetière avant cette année le jour de la Toussaint.
Après tout, je ne voit pas trop l'intérêt de me recueillir sur la tombe de mes arrières-grand-parents dont je n'ai aucun souvenir ou presque.
Cette année, j'ai perdu mon grand-père ainsi qu'un autre membre de la famille. J'ai donc "fêter" la Toussaint comme il se doit.
Mon petit frère et sa copine ont aussi fait un passage sur le cimetière, ils ont tous les deux 18 ans, c'est bien des jeunes donc.
Après, ma petite sœur a été au cinéma avec ses copines. Ouh quelle sale jeune sans respect celle-là, elle va pas sur la tombe de son grand-père chéri le jour de la Toussain ! Non, elle y va un dimanche sur 2.

Et puis, quand je sais qu'il y avait une forêt là où se trouve le cimetière près de chez moi et qu'aujourd'hui, il n'en reste plus grand chose, je me demande si c'est bien d'honorer la mémoire de nos parents à se prix (moi c'est décidé, ou je donnerais mon squelette à qui peut en avoir l'utilité, ou je me ferais incinéré, les vivants occupent déjà bien trop de place pour que les morts s'y mettent aussi).


M'enfin, de là à catégoriser les jeunes comme des gamins égoïstes et égocentriques au point de ne pas aller sur la tombe de leurs parents direct, je trouve ça un peu facile, et ça fait surtout "vieux con râleur"...

Et un peu de calme dans les discussions, c'est pas interdit non plus...

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Ungl unl . . . rrlh . . . chchch . . .
[H.P. Lovecraft, The Rats in the Wall, 1923]

Moi ce que je trouve tarte avec la Toussaint, c'est justement cet espèce de jugement sur les gens qui vont où ne vont pas au cimetière.
Y a quand même 364 jours à côté pour y aller non ?
Et les gens dont la famille est incinérée, ils vont au cimetière juste pour faire comme les autres ?

En fait ça me rappelle la Saint Valentin, genre il n'y aurait qu'un seul jour dans l'année pour déclarer à sa moitié qu'on l'aime...

Et le plus beau dans tout ça ? C'est que la plupart des gens hurlent au formatage et à la pensée unique...

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Ce n'est pas aux vieux singes qu'on apprend à construire des limaces.

Personnellement, je ne suis pas trop dans l'esprit aller se recueillir devant une tombe pour se souvenir de nos proches "disparus", vu que je n'ai pas une conception de la mort triste et définitive...
Si j'y vais, c'est surtout parce que c'est la famille et que ça fait plaisir à mes parents. Le plus gênant, c'est toutes ces mines déconfites, alors qu'intérieurement, je ne suis pas tristes... mais je me vois mal exposer comme ça ma conception de la "mort"...

Par contre, j'aime beaucoup les cimetières et me balader dedans, et à cette époque, avec toutes ses fleurs, faut reconnaître que c'est beau et reposant... (ça, ça doit être mon côté gothique... )

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Même si on ne nous laisse qu'une ruelle exiguë à arpenter, au-dessus d'elle il y aura toujours le ciel tout entier.
Etty Hillesum, Une vie bouleversée

Les cimetières sont de bons lieux de promenade, au demeurant : calmes, peu fréquentés, avec de la verdure et une ambiance propices à la réflexion... Et pour peu qu'on s'intéresse un peu à l'histoire de sa ville, les vieux cimetières sont souvent très intéressants.
Un jour, il faudra que je vous parle du cimetière de Terre-Cabade à Toulouse...


...Mais pour en revenir au sujet : j'avoue ne pas non plus me sentir très concerné par la coutume de la floraison et la visite des tombes à la Toussaint. Parce que je ne suis pas catholique (ni même chrétien d'ailleurs) et ne me retrouve donc pas dans cette tradition ; et parce que je ne vois pas la mort comme quelque chose de dramatique (et ce, même si je suis a priori plutôt de l'avis qu'il n'y a rien pour nous attendre de l'autre côté).

Je peux comprendre qu'on aille se recueillir sur un tombe : c'est une démarche personnelle qui permet de penser à ceux qu'on a quitté, d'entretenir leur souvenir... Mais comme l'avait dit quelqu'un ci-dessus, a-t-on besoin de la Toussaint pour le faire ?... Et a-t-on même besoin de se déplacer sur une tombe, ne peut-on pas faire ce travail chez soi devant une vieille photo ?...

Indépendamment de cela et d'un point de vue très pratique... Les quelques tombes de personnes qui pourraient compter pour moi sont bien loin de chez moi. Et passer la journée de la Toussaint en voiture à rouler n'est pas forcément une perspective très réjouissante...

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Close the world, open the next

Tout à fait. A titre personnel j'apprécie de pouvoir m'y promener et m'y recueillir un peu de temps à autres. Je me dis parfois que les vivants sont tellement décevants, que pourrait-on craindre des morts ? Certains cimetières ont la particularité de nous donner l'impression de se trouver comme hors du temps, et de pouvoir décrocher un peu avant de revenir à la civilisation.

Concernant la démarche de se rendre ou pas au cimetière pendant la Toussaint et même le reste de l'année, tout dépend de la façon dont on conçoit les choses. Certaines personnes ont besoin d'un support physique sur lequel s'appuyer afin de se sentir plus près de leurs proches disparus. Pour d'autres en revanche, les proches vivent dans leur coeur, et ils ne ressentiront donc pas forcément le besoin de se trouver devant une tombe qui à la limite ne leur procurera aucun apaisement. C'est à chacun(e) de voir avec quelle conception il/elle se sent le mieux.

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On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux
(Antoine de Saint-Exupéry)