Nous sommes actuellement le 29 Mars 2024, 16:05

Le fuseau horaire est réglé sur UTC+1 heure




Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 1 message ] 
Auteur Message
MessagePublié: 30 Mars 2010, 19:50 
Grand matou
Grand matou
Avatar de l’utilisateur
Hors-ligne

Inscription: 29 Juillet 2008, 20:26
Messages: 6447
Citer:
Séquencée, la truffe noire du Périgord sera mieux cultivée
Par Jean-Luc Goudet, Futura-Sciences Bookmark and Share


Il aura fallu cinq ans de travail à une équipe franco-italienne pour venir à bout de la lecture des quelque 125 millions de paires de bases du génome de la truffe noire. Menée par l'Inra, cette étude donne les moyens de mieux sélectionner les souches pour un plus grand plaisir des papilles.

Cinquante scientifiques français et italiens réunis dans un consortium, une dizaine de laboratoires, cinq années de labeur : c'est un travail énorme qui a dû être mené à bien pour séquencer le génome de la truffe noire du Périgord, Tuber melanosporum de son nom latin. La lecture complète d'une truffe (récupérée en Provence) a été obtenue en 2007 au Genoscope, le Centre national de séquençage, initialement créé pour l'étude du génome humain. Il a ensuite fallu deux années de plus pour extraire de ces données brutes une analyse fonctionnelle détaillée.

Parmi les 125 millions de paires de base du génome de ce champignon (celui d'Homo sapiens en contient trois milliards), 58% sont répétées. Les biologistes y ont repéré 7.500 gènes codant pour des protéines, dont 6.000 sont communs avec les autres champignons. Sur les 1.500 restants, les scientifiques s'intéressent particulièrement à ceux que l'on ne trouve que chez cette espèce et qui lui donnent ses caractéristiques organoleptiques, celles qu'apprécient les gastronomes.

Les résultats de ce travail de longue haleine, dirigé par l'Inra (Institut national de la recherche agronomique), viennent d'être publiés dans la revue Nature et seront sans nul doute précieux pour le monde des éleveurs de truffes. On sait depuis des lustres que le goût de ce tubercule si prisé varient fortement d'un terroir à l'autre et qu'il existe des souches.

Bientôt un certificat d'origine pour les truffes ?


L'Inra et les laboratoires impliqués sont actuellement lancés dans l'étude de milliers de gènes qui constitueraient des marqueurs génétiques, permettant de déterminer l'origine géographique d'une truffe. On pourrait ainsi réaliser des outils de certification, actuellement inexistants alors qu'ils seraient utiles. Sur le commerce lucratif du diamant noir, la fraude la plus courante consiste en effet à vendre pour de la truffe noire d'autres espèces, moins coûteuses et moins goûteuses, comme la truffe brumale (Tuber brumale) ou de Chine (T. indicum).

Sur le plan scientifique aussi, l'analyse de l'ADN de la truffe noire est une avancée. Ce champignon est dit symbiotique car il vit grâce à une symbiose – collaboration – étroite avec la plante (un arbre) sur laquelle il vit. Les filaments du champignon, le mycélium, s'enchevêtrent avec de minuscules ramifications des racines de l'arbre, formant ce que l'on appelle un mycorhize.

La plupart des plantes, d'ailleurs, forment de tels organes communs avec des champignons symbiotiques et y trouvent de multiples intérêts, qui sont encore l'objet d'études. Le champignon y fabrique des spores emmagasinées dans un sporophore (ou carpophore), partie visible sortant du sol ou souterraine, comme la truffe, laquelle est donc une fructification.

Même si elle est commune, cette collaboration reste mal connue et les biologistes soulignent la complexité et la variété des interactions entre champignons et hôtes, décrites comme un dialogue en langage chimique. Pour les plantes, une telle association est souvent vitale ou au moins précieuse, améliorant la croissance et la résistance aux maladies ou donnant un avantage face à des concurrents. Ce copinage entre végétaux et champignons (qui ne sont pas des végétaux) date de 200 millions d'années et a pris de multiples de formes. Biologistes et agriculteurs ont encore beaucoup à apprendre de ces symbioses...

Image
Une truffe noire du Périgord tranchée, encore veinée de blanc. C'est la plus recherchée des six espèces comestibles du genre Tuber, qui en compte une centaine. Hommes et sangliers ont appris à les chercher sous certains arbres, comme le chêne et le noisetier. La culture est possible sur sol calcaire mais délicate... © Wazouille / Licence Commons


Source : Futura-Sciences.com

_________________
:binocle: Sage à ses heures, idiot le reste du temps.
Horaire inconnu.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Afficher les messages publiés depuis:  Trier par  
Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 1 message ] 

Le fuseau horaire est réglé sur UTC+1 heure


Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 11 invités


Vous ne pouvez pas publier de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas transférer de pièces jointes dans ce forum

Rechercher:
Atteindre:  
cron
Développé par phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction française officielle © Maël Soucaze