Alors alors... par quoi commencer ?...
Cameron montre que pour faire un vrai grand film de cinéma, il ne suffit pas d'avoir la dernière technologie et d'allonger les billets sur la table pour qu'il se passe quelquechose à l'écran... il faut aussi, pour reprendre l'expression consacrée en peinture, l'oeil du maître. Sinon, on se retrouve en face d'un "objet technologique" parfait certes, mais lisse et froid...
Et indéniablement, à l'instar d'un Jackson ou d'u Spielberg, Cameron mérite largement sa place au panthéon des maîtres du cinéma moderne...
Car non seulement, il réussi à reprendre les codes ( qu'il a d'ailleurs en partie inventé ) du cinéma populaire d'aventure, pour mieux les dépasser et réinventer une nouvelle façon de mettre en scène ( la bataille aérienne finale est d'ailleurs un moment d'antologie de part sa beauté visuelle, sa composition et son rythme ) et faire passer son message...
Ses Na'avis sont justes beaux, félins dans leur gestuelle, mais à la fois émouvants et touchants, par bien des aspects plus humains que les humains...
Parce qu'Avatar n'est pas qu'un grand film d'aventure SF populaire... c'est aussi une fable initiatique et mystique, humaniste et écologique...
Parce qu'à l'instar de toute oeuvre SF, Avatar ne parle jamais que nous-mêmes, de ce que nous sommes et de ce que nous faisons.
Ces hommes cupides et sans foi qui sont sur Pandora pour piller ses richesses après avoir ruiner leur propre Terre, et non pour comprendre ses habitants et son fonctionnement ( hormis quelques uns ), et à qui la technologie tient lieu de "lien" entre eux-mêmes et le monde qui les entourent.... c'est ce que nous risquons de devenir si nous laissons mourir le Na'avis qui est en nous...
Car au fond, c'est cela, la métaphore de l'Avatar : nous avons tous un Na'avis au fond de nous, tous un lien avec notre monde et ses créatures, et peut-être que la clé de l'écologie moderne est expliquée là, dans ce sens de cette totalité dont nous faisons partie intégrante.