Merci de ta réponse.
Entre-temps, j’ai lu l’intégralité du lien que tu avais posté précédemment (celui d'Abrassart and co).
D’abord, je réalise qu'il faudrait vraiment que je lise la thèse de Lagrange (ton lien m’a d'ailleurs donné envie de le faire). Puisqu’il s’agit ici d’un compte–rendu fait par des rationalistes/des sceptiques, c’est (forcément?) à charge. Si je veux essayer d’être objective (pas sûre que j’y parvienne, mais là n’est pas la question), il faut donc que je commence par lire la source.
Mais il est vrai que moi aussi je bloque sur une ou deux choses dans le discours de Lagrange et notamment celle-ci (évoquée dans le point I : Double contrainte pour le lecteur – paragraphe 4) :
Citer:
Il n’explique cependant pas comment promouvoir un « monde à choix de réalité multiple » (p. 108) sans pour autant « sombrer dans une utopie où tout le monde a également raison » (p. 26).
Là-dessus, je suis d’accord et ça me pose problème également. Ça rejoint un peu ce que je regrettais plus haut quand je disais que Lagrange était trop vague (à mon goût) sur la façon dont il faudrait, selon lui, « réinventer le débat ».
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En plus, la neutralité prétendue de Lagrange y est largement réfutée. Il est immergé dans le milieu ufologique jusqu'au cou
Ce qui m’amuse, c’est que tout le monde « déteste » Lagrange. Les sceptiques comme les ufologues. Les sceptiques parce qu’il fréquente les ufologues, et les ufologues parce qu’il fréquente les rationalistes. Mais un sociologue, s’il veut faire un travail sérieux, est bien obligé d’en passer par les enquêtes de terrain et les entretiens (et donc, bien obligé de fréquenter ses objets d’étude à un moment donné).
Citer:
Il le dit, en effet. Et c'est d'une grande platitude, parce qu'en réalité peu de sceptiques fonctionnent de cette manière.
Ok, je note ce point. Si c’est vrai, c’est effectivement ennuyeux. Je ne connais pas suffisamment le milieu sceptique pour en juger.
Citer:
Pitié, pas l'argument de la "vérité qui dérange" !
Je te l’accorde, ça n’était pas très heureux !
Citer:
Lagrange n'hésite pas, pour autant, à rejeter les sceptiques comme étant "pseudo-scientifiques"...
Et les sceptiques le lui rendent bien, en atteste cette citation tirée du compte-rendu
Citer:
Dans ce contexte, il est inéluctable, comme l’a justement remarqué Sokal (2005), que le postmodernisme devienne le compagnon de route des pseudosciences.
Je crois comprendre qu’on assimile ici Lagrange à un pseudo-scientifique qui s’ignore ? Or, je persiste à penser que c’est aller trop loin et que c’est lui prêter des intentions et des discours qu’il n’a pas.
Clairement, et pour conclure, je ne maîtrise pas assez le sujet pour aller plus loin dans ce débat pour l’instant.
Mais je te remercie pour tes réponses, parce qu’elles m’ont donné envie de me renseigner plus avant et parce qu’elles me permettent de mieux saisir ce qui se joue derrière ce débat.