Je suis assez dubitatif. Je copie l'article original, pour la postérité (je trouve qu'il vaut mieux faire ça que de poster un simple lien, la page originale pouvant disparaître ou être déplacée
) :
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Une vitrine abritant des statuettes africaines explose mystérieusement
Publié le 03-10-2013 à 21h58 - Mis à jour à 22h06
Une vitrine du musée municipal de Rochefort a explosé dans la nuit, alors que l'établissement était fermé. Personne n'est en mesure d'apporter une explication rationnelle.
C'est un accident digne de l'album de Tintin "Les 7 Boules de cristal", note "Sud Ouest". La BD raconte la malédiction frappant les chercheurs qui ont ramené d'Amérique du sud une momie Inca. Lundi 30 septembre, alors que le musée municipal Hèbre de Saint Clément à Rochefort (Charente-Maritime) était fermé au public, le personnel entend deux explosions.
Une vitrine vient d'exploser au dernier étage. Composée de deux caissons en verre, la partie supérieure a été pulvérisée. Certains éclats de verre sont venus se planter dans le sol, jusqu'à une distance de 1,80 m de la vitrine.
La vitrine abritait trois statuettes africaines datant du milieu du XIXe siècle. Selon la légende, elles sont censées "disparaître en même temps que la personne avec laquelle elles sont en relation", explique le maire de Rochefort Bernard Grasset.
Personne ne sait comment cette vitrine a pu exploser, semble-t-il spontanément. Seule certitude : la casse ne résulte pas d'un geste volontaire de l'Homme car elle a explosé "vers l'extérieur et non vers l'intérieur", souligne le directeur des affaires culturelles. "On n'a pas d'explications" soupire finalement le maire. Le centre des restaurations des musées de France n'en sait pas plus. Dernier recours, la ville a contacté l'installateur nantais de la vitrine et le constructeur, Saint Gobain.
En attendant des précisions, le musée est fermé jusqu'au 22 octobre. A la réouverture, ce qui ressemble à une malédiction pourrait en définitive attirer de nombreux touristes.
SudOuest en rajoute une couche :
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Rochefort : le mystère de la vitrine explosée au musée s'épaissit
Cité par la mairie, Saint-Gobain nie être le constructeur de la vitrine aux trois statuettes.Un bain de verre brisé pour les trois statuettes
Le maire de Rochefort Bernard Grasset indiquait jeudi midi qu'il allait demander des explications à Saint Gobain afin de comprendre pour quelle raison une vitrine du musée contenant trois statuettes funéraires africaines a explosé lundi. Or ce vendredi matin, le leader mondial de l'habitat faisait savoir qu'à "99,9 %, nous n'avons pas fourni de vitrines au musée d'art et d'histoire de Rochefort" lors de sa rénovation en 2006. "Uniquement les vitrines des façades", précise un porte-parole.
Il prend aussi le soin d'ajouter que "les usines produisent d'immenses plateaux de verre qui sont vendus à un transformateur qui les découpe avant de les céder à un installateur". Ce qui signifie que le verre transite par deux intermédiaires.
La ville de Rochefort travaille d'arrache-pied ce vendredi pour retrouver la traçabilité de ce verre.
En attendant, les ingénieurs de Saint-Gobain ont tout de même été missionnés pour trouver une explication technique à ce phénomène.
Je ne suis pas spécialiste en bris de verre, mais je ne suis pas sûr de ce qui permet au directeur des affaires culturelles de dire qu'elle a « explosé vers l'extérieur et non vers l'intérieur » : sur la photo de SudOuest, je vois quand même beaucoup de fragments à l'intérieur de la vitrine.
Le verre étant ce qu'il est, je ne sais pas s'il faut forcément s'étonner qu'une vitrine puisse exploser « spontanément » si elle avait déjà été fragilisée auparavant. Comme dans l'histoire de la statuette égyptienne que nous rappelle Archi, les vibrations dues aux pas des visiteurs y sont peut-être pour quelque chose.
En tout cas, cet incident fait un chouette coup de publicité pour le musée (ce qui peut motiver les commentaires du directeur des affaires culturelles et du maire). Je comprends en tout cas que Saint-Gobain ne veuille pas être associé à des vitrines qui se cassent spontanément.
Edit : l'article précédent de SudOuest donne beaucoup plus d'infos :
http://www.sudouest.fr/2013/10/04/roche ... 5-1504.phpCiter:
Musée de Rochefort : une mystérieuse explosion digne de Tintin
Une vitrine renfermant trois statuettes funéraires africaines a éclaté au musée alors qu’il était fermé au public. Trois jours après, l’explication reste inconnue.
La malédiction des « Sept Boules de cristal » se serait-elle abattue sur la cité de Colbert ? L’allusion à cet album où Tintin porte secours à des chercheurs qui ont ramené d’Amérique du Sud une momie inca est très présente dans les esprits.
Il faut dire que l’incident qui a eu lieu lundi après-midi est peu banal. Fermé au public ce jour-là, le musée municipal d’Art et d’Histoire Hèbre-de-Saint-Clément accueillait seulement les membres du personnel. Alors qu’ils s’affairaient dans un local administratif, deux violentes déflagrations ont retenti.
Le bruit provenait du troisième étage, où sont exposées les collections extra-européennes (Océanie, Afrique, Asie). Scindé en deux cubes superposés de 60 cm de côté, le caisson supérieur d’une vitrine venait d’éclater vers l’extérieur en mille morceaux. Certains ont été retrouvés plantés dans le sol, à près de 1,80 m du lieu où sont exposées trois statuettes funéraires africaines datant du milieu du XIXe siècle. L’une d’entre elles a eu un bout de tête scalpé par le verre et sera restaurée.
Le soulagement éprouvé à la pensée que le musée était fermé ce jour-là a vite fait place aux interrogations et inquiétudes, non dénuées d’humour noir.
Dirigeants défunts
Modelées dans la région de Sanwi, au sud-est de la Côte d’Ivoire, ces statuettes en terre (crue ou cuite) et en bois, représentant des portraits de dirigeants défunts, étaient traditionnellement « déposées dans un lieu commémoratif au cours de cultes funéraires », explique le site Internet Aliénor.org.
Elles furent rapportées dans l’ancienne place forte de la marine par un capitaine de vaisseau rochefortais qui en fit don à la ville avant 1911. Il n’en a pas fallu davantage pour que les évocations de phénomènes de sorcellerie ou de pratiques vaudoues se répandent dans la ville. Sans oublier les boutades, dont la plus répandue reste l’allusion aux « Sept Boules de cristal ».
Autant de digressions sur ces thèmes du fantastique et de la fantaisie qui sont facilitées par le fait que la Ville de Rochefort « n’a pas d’explication » à fournir sur ce phénomène, explique le maire, Bernard Grasset. C’est pourquoi il a décidé de fermer jusqu’au 22 octobre le musée entièrement rénové en 2006.
Pas d’équivalent connu
Adjoint au conservateur des musées de la ville, David Bodin ajoute que « le Louvre et le service de restauration des musées de France ont été sollicités mais ne connaissent pas d’exemple équivalent ».
L’inclination des services techniques va vers un défaut du verre. Une thèse appuyée sur cette certitude : constituée de cinq plaques collées, la vitrine n’était pas étanche, ce qui élimine l’hypothèse d’une implosion. Un laboratoire rochefortais étudie un échantillon de verre brisé, tandis que la Ville de Rochefort a demandé des explications au constructeur Saint-Gobain.
« Une histoire comme ça peut faire venir du monde », glisse un proche du maire, vantant la qualité de la collection d’arts océaniens, la deuxième après celle du musée du Quai Branly, à Paris.
Reste qu’à Rochefort, les esprits les plus malicieux espèrent que l’histoire calquée sur un album de Tintin ne se répète pas. Surtout si elle concerne la frégate « L’Hermione », actuellement reconstruite sur le modèle de celle qui permit en 1780 à La Fayette de traverser l’Atlantique. Les Rochefortais escomptent qu’elle ne connaisse pas le même sort que « La Licorne ». Du nom de ce vaisseau-épave que l’on retrouve dans deux albums de Tintin : « Le Secret de La Licorne » et « Le Trésor de Rackham le Rouge ».
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Sage à ses heures, idiot le reste du temps.
Horaire inconnu.