Le « puma » de Salles aperçu dans un jardin

Un témoin entendu par la gendarmerie aurait vu le "puma de Salles" dimanche.


Un arrêté déconseille fortement les balades en forêt. photo B. D

Il est passé par ici, il repassera par là, le « félin » du bois de Salles. Il aurait été aperçu dimanche matin devant la clôture d'une maison de Salles, située à l'orée du bois. « Il était 7 h 45, je prenais mon petit-déjeuner devant la télévision quand je vois à travers la fenêtre le haut d'un animal jaunâtre. Ce qui a attiré mon attention, c'est le mouvement de l'épaule, elle se déboîtait comme un félin », a déclaré un jeune homme d'une trentaine d'années qui a préféré garder l'anonymat. Il a été entendu hier par les gendarmes de la brigade territoriale autonome de Belin-Béliet.

« Cela a duré 30 à 40 secondes. Je n'ai pas du tout eu peur, je ne savais même pas qu'un '' félin '' était recherché, c'est ma femme qui m'en a parlé, alors j'ai fait le rapprochement et j'ai préféré appeler la gendarmerie. Il ne faut pas paniquer mais j'habite une maison avec ma femme et deux enfants, un hectare de terrain nous entoure et la forêt est juste à côté », a confié le jeune homme.

Pour l'heure, toujours aucune preuve matérielle n'est venue corroborer la thèse de la présence d'un « animal sauvage non domestiqué » dans la forêt de Salles et du Barp. Les recherches se poursuivent, elles sont menées conjointement par la gendarmerie de Belin-Béliet, des officiers de gendarmerie spécialisés dans la police de l'environnement et l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).

Des témoignages farfelus

Depuis le week-end dernier, les témoignages affluent chaque jour auprès des autorités. « Une femme a prétendu entendre deux nuits de suite se déplacer la bête sur son toit, une autre a même accusé l'animal de lui avoir volé son jambon. Jusqu'à des personnes du secteur de Mios et du Sanguinet qui ont prétendu l'avoir entrevu », a indiqué la gendarmerie de Belin-Béliet.

Le capitaine de la brigade de gendarmerie d'Arcachon, Jean-Philippe Vidalo, a souhaité tempérer ce flot de témoignages. « Nous sommes face à un cas classique, beaucoup de gens pensent avoir vu ou entendu rugir l'animal, or personne ne sait comment rugit un puma, il y a une part d'imagination dans certains témoignages. Il suffit d'entendre un bruit et beaucoup de gens font le rapprochement avec la bête. Nous n'avons pour l'instant aucune trace réelle du félin, l'enquête se poursuit avec rigueur. »

Le mystère qui entoure la présence d'un « félin », aperçu pour la première fois il y a près de deux semaines dans un bois de Lavignolle entre Salles et Le Barp, n'est pas encore élucidé.

Certes, les appels à la gendarmerie de Belin-Béliet, chargée de l'enquête, sont « de moins en moins nombreux ». Pourtant, le témoignage d'une jeune femme, qui s'est manifestée, avant-hier soir, va faire l'objet de vérifications.

« Un très gros chat »

Cette jeune femme, originaire d'Agen, campe depuis une semaine sur un terrain que son père vient d'acheter à Caplanne, un quartier de Salles, en direction de Mios, avec son compagnon, leur bébé de 21 mois, deux chats et un jeune bouledogue.

Il y a cinq jours, elle rentrait d'Arcachon vers 1 heure du matin. « Dans les phares de la voiture, j'ai aperçu le bas du dos d'un animal. J'ai cru à un gros chat. Disons, un chat plus gros que nature. Ce n'était ni un sanglier, ni un chevreuil », raconte cette femme qui n'était pas au courant de l'éventuelle présence d'un félin dans les bois de Salles, ni de l'arrête municipal recommandant de ne pas se promener dans les bois.

« Cette nuit-là, mes deux chats et le chien n'ont pas eu un comportement habituel. J'ai senti qu'ils avaient peur de quelque chose », poursuit Samantha qui ne s'est pas inquiétée davantage. « Le lendemain, j'ai vu l'empreinte d'une patte avec des griffes proéminentes. J'ai pensé à un très gros chien », poursuit-elle.

Deux jours plus tard, son père a également vu « une empreinte aussi grosse ». « On a trouvé ça bizarre. »

Ce n'est que lundi soir qu'elle a « fait le rapprochement » avec « la bête de Salles » lorsque sa sœur lui a parlé d'un article dans « Sud Ouest ».

Arrêté maintenu

Elle a appelé la gendarmerie qui s'est rendue, une première fois, hier sur les lieux et devrait y retourner aujourd'hui.

Hier soir, Samantha ne souhaitait pas rester sous sa tente : « Hier soir (lundi), j'ai entendu le cri d'un animal. Je ne suis pas très à l'aise. Mes chats et le chien ne bougent plus. »

À Salles, les chasseurs n'ont vu aucune trace depuis près de deux semaines. « Les rondes de l'Office national de la chasse ont baissé d'intensité. Le territoire d'un félin est très important », indiquait hier soir Vincent Nuchy, le maire de Salles, où l'arrêté municipal est toujours en vigueur. Il y a dix jours, un témoin disait aussi avoir aperçu le fameux "gros chat".

Tuscany Trembling over Big Cat
Phantom Panther Gives Italians Paws for Thought

By Hans-Jürgen Schlamp in Massa Marittima, Italy




A large black cat believed to be a panther is stalking the fields and forests of southern Tuscany, striking fear into residents and holidaymakers. Hunters have angered animal rights campaigners by offering to kill it, but the debate is academic -- "Bagheera" is running rings around its pursuers.
Info

The blissfully peaceful rhythm of life in the olive groves and forests of southern Tuscany has been rudely disrupted this month by repeated sightings of a large black beast around the medieval Tuscan village of Prata, a few kilometers from the tourist center of Massa Marittima.

"Until now, we looked out for vipers on the ground when we walked around outside," said Antonella Boddi, a local farmer. "These days we're looking up first, into the trees." That's where the animal -- believed to be a panther -- might be lurking.

Dozens of police, forestry workers and wildlife experts have descended on this beautiful, sparsely populated region to track down the elusive predator. They have attached warning notices to trees instructing people how to behave if they encounter it. Officials decided last week that it should be caught alive. But no one knows how to do that.

It's unclear who saw the panther first. In early August, Riccardo Pini, who owns a holiday home nearby, told people in the village that he had seen a large black cat twice in five days and that it was "quite obviously a black panther." He said he saw it clearly and for a long time. Pini runs a business near Florence. He bought his summer retreat here back in 1974.

He had been planning to retire here in a few years, but he's no longer quite so sure about that. Pini refuses to set foot in Prata. The villagers accused him of lying. Some said he just wanted the planned village festival to be cancelled. Others claimed he wanted to keep mushroom gatherers out of the woods so that he could keep more for himself. Pini, furious at the accusations, says he'll keep quiet in future, "even if I see a herd of elephants."

But then, Bruno Sani, the father of a member of parliament no less, reported that he was missing two sheep, two goats and two piglets. Droppings and paw prints indicated that a large cat was the culprit. Further panther spotters came forward. The authorities took over the case. And shortly afterwards, two forestry workers saw and photographed the predator.

'This Moment Seemed Endless'

They said the beast had been lying in a meadow, looking quite relaxed. When they took a few steps towards it, the animal stood up and looked at them. "This moment seemed endless," the brave duo told a reporter from the local newspaper, Corriere di Maremma.

Further "moments of panic and indecision" followed before the sinister beast finally turned away and slowly padded off into the forest. The photo shows a black blotch whose outlines resemble an animal. But the men have "no doubt that it was a panther."

Since then, local papers have been carrying daily stories about the hunt for "Bagheera," named after the friendly panther from Rudyard Kipling's "The Jungle Book." The locals find the beast a tad less cuddly, however. They're afraid. Most of the buildings have no fences, and terraces and gardens open out onto meadows, bushes and woods. Evening life takes place outdoors around here. At least, it used to.

Authorities have mounted a show of force, to impress the locals. One vehicle, sometimes two, stands parked on the only hard-top road leading into the wooded hills south of Prata, to remind locals to take care and to keep strangers out. The officers don't tend to venture out of the cars. And when it gets dark, they drive home. No patrols have been sighted on the narrow, dark forest paths leading to the farms or holiday homes, not even in daylight.

Daring Pursuers

Sometimes a daring armed squad equipped with strong lamps on the roof of their vehicle drives up to houses along the street and reminds residents to remain in their homes and to keep their pets indoors. And to call them, or better still the local vet, if the beast makes an appearance. The vet has a tranquilizer gun -- but it usually takes him two hours to arrive. People have also been told to give the cage traps that have been set up a wide berth, because it may scare off the cat.

But still the panther remains at large. He or she has an abundance of deer, wild boar, rabbits and other fresh livestock at his or her disposal in the wild. And there is no shortage of sheep in the fields.

And if the cat was ever tempted to sniff around the cages, it would probably change its mind because forestry workers and police officers tend to whistle, shout and bang the bars with metal rods whenever they exchange the bait -- to make themselves feel a little safer while they're going about their dangerous work.

Automatic cameras have been positioned along narrow paths to find out what routes the animal takes. Panthers, experts say, wander up to 10 kilometers a night. Which presumably renders a photo from the previous night pretty useless.

What is to be done? Hunters say the dangerous animal should be driven out of the forest by beaters, and killed. Farmers say "give us guns, we'll take care of it." But animal welfare groups are up in arms at the suggestion, and have reminded the people of Prata that panthers are a protected species. They won't even accept putting out live bait such as chickens or rabbits.

Memories of Bruno

The controversy echoes the tale of Bruno the brown bear who wandered into Germany from Austria and eluded hunters for weeks, gorging himself on live sheep and honey, until he was shot dead, to the dismay of his many fans.

The police would rather just leave. After all, the chances of catching the cat seem pretty remote.

A vague hope remains: that Bagheera's former owner might return to pick up his pet. Police have made enquiries with every circus and every zoo for miles around to see if anyone is missing a panther. No one is. Officials assume that some rich show-off had a panther cub and got rid of it when it grew too big. Experts say that if the owner came back, the beast might just hop back in its cage.

The former owner may be pretty stupid. But he's unlikely to be so stupid to show his face round here to be greeted by police and a hefty fine.