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Ces "faits" qu'on évoque mais dont en fin de compte on se fiche un peu de savoir s'ils sont ou non réels, le deviennent indubitablement pour le patient, avec toutes les conséquences que cela peut générer sur son environnement familial.
Hum... en l'espèce, en tout cas dans le reportage, pour le cas du jeune homme et son aïeule missionnaire, il se trouve qu'a priori, il a justement trouvé des documents lui permettant à la fois d'entériner certaines hypothèses... et d'invalider certaines autres, de remettre "Pierre Mary" à sa place comme il est dit dans le reportage. Du coup, clairement, ça l'a aider à avancer...
Je trouve assez injuste de comparer ces situations à l'affaire des "faux souvenirs", qui sont le fait de psys plus ou moins "véreux", alors que si le thérapeute, quelque soit la discipline, respecte les règles d'éthique du soin, ça n'arrive pas ce genre de chose...
D'autre part, quand on dit "pourquoi remuer la merdouille du passé"... j'ai envie de dire parce que, en un sens, la "merdouille" elle est
déjà là...
Rien n'est pire, à mon sens, que les non-dits, que les secrets qu'on enterre sous le tapis... on n'avance pas en faisant "comme si". Moi, je pense que la seule réaction vraiment saine psychologiquement parlant c'est justement vouloir savoir et aller chercher... quitte à se faire mal sur le moment. L'expression percer un abcès est très juste à mon sens : percer un abcès ça fait un mal de chien sur le moment, mais après on se sent soulager et c'est le seul moyen de soigner l'infection.
Si les gens le font, c'est qu'ils en ressentent le besoin... et l'influence existe, à mon sens. Peut-être que toi, tu ne le voyais pas "à l'extérieur" Drago, mais si ta sœur a entrepris cette démarche, c'est sans doute qu'en elle-même elle ressentait un malaise et qu'elle avait besoin de mettre quelque chose en perspective dans sa vie et dans son passé...
Je n'ai pas de conseil à te donner... mais je pense que c'est une démarche qu'il ne faut pas juger. Comme le fait d'aller voir un psy-quelque chose, d'ailleurs...
D'autre part... j'avoue que, je peux me tromper mais bon, j'aimerais bien qu'on m'explique en quoi une attitude "sceptique" qui consiste à... ne rien faire finalement quand on va mal, faire comme si ça allait et attendre que ça passe (si jamais ça passe...)... n'a jamais aider quelqu'un à aller mieux ? Il faut faire quoi, alors ? Je ne parle pas forcément de dépression au sens pathologique... mais plus de difficultés psychiques à un niveau quasi-existentiel- ou existentiel tout cours d'ailleurs - d'un sentiment de malaise diffus, d'angoisses, de tendance à reproduire divers schémas malsains, d'attitude délétère (syndrome de couple bourreau-victime ou du sauveur dans les couples), incapacité à avancer dans sa vie etc... etc...
Je pense que les personnes qui se posent ce genre de questions (et j'en fais partie, clairement, et pas qu'un peu...
)
méritent qu'on leur réponde autre que "fais un effort et fais comme si, ça va passer"...
Chaque être humain
mérite, autant qu'il le peut, d'emprunter un chemin qui l'amène à une forme d'harmonie intérieure et d'épanouissement, aussi proche qu'il le peut d'une forme de bonheur (au sens véritable)... du coup, je ne vois pas de quel droit on peut juger, de l'extérieur, une telle recherche...