Ar Soner a écrit:
* Mais soyons honnêtes : c'est également le cas dans la très grande majorité de la production culturelle japonaise, y compris à l'heure actuelle. Je suis toujours très dubitatif devant les otakus (généralement très à gauche) qui présentent le Japon comme une sorte de de terre promise alors qu'il s'agit d'un pays globalement franchement raciste, homophobe, misogyne, avec un religieux omniprésent et une pression sociale normative très forte.
Certains otakus sont conscients du problème, et n'idéalisent pas le Japon en tant que pays. C'est par exemple le cas de Angry Waifu, qui a fait une vidéo sur les femmes grosses dans les animés (ou plutôt sur leur absence de ceux-ci) ou encore sur le sexisme, dans laquelle il reconnaissait que c'était un véritable problème encore aujourd'hui, par opposition à d'autres otakus qui refusaient de le percevoir comme tel.
Ensuite, il faut bien comprendre que les mangas sont un miroir déformant d'une réalité japonaise souvent bien différente. Beaucoup d'otakus se sont hissés sur le "Mount Stupid" grâce aux animés, sont totalement paumés lorsqu'ils arrivent pour la première fois au Japon, et sont obligés de déchanter.
Pour les otakus "généralement très à gauche", je ne suis pas tout à fait sûr. De ce que j'en sais, on a à la fois beaucoup de gauchistes, certes, mais aussi des macronistes, des types totalement apolitisés (peut-être même la majorité d'entre eux) et des gars qui peuvent être, paradoxalement, aussi droitiers que dans la population générale (il y a beaucoup d'otakus sur JV.com).
Metronomia a écrit:
D'abord, comme le souligne Ginger Force, à mon sens, une signalétique appropriée eût a minima été la bienvenue.
Soyons réalistes : ce n'est pas avec notre système français, au fonctionnement archaïque, qu'on aurait eu droit à cette signalétique.
En la matière, notre système est l'un des plus laxistes d'Europe et même du monde, au point que je pense qu'on pourrait presque l'abandonner totalement, vu à quel point il paraît inutile (85 % de films classés "tout public sans avertissement"... sérieux ?) à part pour une poignée de controverses qui opposent sporadiquement une poignée d'intégristes à une poignée de cinéastes de l'extrême (dont personne ne va voir les films, de toute façon

). C'est un problème récurrent pour les trop nombreux parents qui ne se renseignent pas sur les films avant d'y emmener leurs mômes.
Certes, il est possible de classer un film en "tout public avec avertissement" pour montrer qu'il ne s'agit pas d'un film pour enfants, bien que l'interdiction aux moins de 12 ans ne se justifie pas... Mais quand on voit le genre de spécimens qui ont obtenu ce classement (
Mad Max : Fury Road,
Team America World Police...), Nicky Larson a l'air presque soft, en comparaison.
Et puis, est-ce que les parents y auraient davantage fait attention ? De mémoire, les restrictions d'âge sont toujours écrites en tout petit dans les cinémas.
Rappelons que le dernier épisode de la "saga"
Cinquante nuances de Grey avait été initialement classé "tout public sans avertissement" alors même qu'il avait été interdit partout ailleurs dans le monde au minimum aux moins de 15 ans, avant qu'un juge ne décide d'interdire le film aux moins de 12 ans comme les deux autres épisodes de la série (ce qui reste comparativement très laxiste, par rapport aux autres pays).
Sans aller jusqu'à vouloir interdire le film aux moins de 17 ans non-accompagnés, comme ce serait le cas aux États-Unis, si le film était sorti aux Pays-Bas, par exemple, le film aurait été probablement interdit aux moins de 12 ans non-accompagnés avec au minimum les icônes "sexe", "violence", "langage" et "discrimination" (il y a aussi "drogue" et "peur"). En Suisse, le film est interdit aux moins de 12 ans non-accompagnés.
A la télé, la signalétique est parfois plus sévère, mais même là, je doute très fort que Nicky Larson se ramasse quelque chose de plus sévère qu'un -10, catégorie qui est en train de devenir peu à peu l'équivalent d'un PG-13 américain, avec beaucoup de blockbusters que les parents regardent avec leurs enfants (la signalétique étant très aléatoire suivant les chaînes, un film sans signalétique sur une chaîne donnée sera classé -10 sur une autre chaîne, chaque chaîne interprétant les directives du CSA à sa manière).
Metronomia a écrit:
Plus loin, elle ajoute:
Citer:
Si le film est fidèle à une chose, c’est au souvenir que quelqu’un qui n’a pas vu Nicky Larson depuis le club Dorothée peut en avoir. C’est tout. C’était pas bien et j’ai globalement passé un très mauvais moment.
Ce qui semble sous entendre qu'elle appréciait l'original mais n'a pas aimé ce qui a été fait du film. Et ce qui semble montrer qu'elle fait la part des choses. Elle a même l'air de dire qu'au final, le dessin animé originel était lui-même moins sexiste que le présent film. C'est un peu un comble, de mon point de vue. Non?
C'est marrant, parce que j'ai vu des avis totalement divergents (Chef Otaku, duo du Grenier...). De mémoire, Nicky Larson était justement une version volontairement édulcorée de City Hunter. Ici, Philippe Lacheau semble avoir mélangé le côté "débile" de Nicky Larson avec le côté plus "trash et mature" de City Hunter.