Franchement, à mon sens, être "anti-religion", ça a autant pas de sens que d'être "anti-sciences" en fait...
ça dépend tellement de ce que l'on met derrière le mot.
Surtout qu'honnêtement, on constate quand-même 2 choses quand on observe un peu ce qui se passe du côté des "religions" :
- d'une part, une forte émergence d'une "spiritualité" hors dogme, que certains théologiens/historiens des religions critiquent parce qu'elle serait individuelle et bricolée, ou trop/mal inspirée des religions orientales etc... Pour moi, elle a l'avantage de revenir à l'essence de la spiritualité (ce qu'on trouvait dans les mouvements hermétiques et gnostiques, et qui a été combattu par les religions dogmatiques établies) : la quête intérieure par et en chacun de ce qu'on appelle communément "Dieu", ou le "Soi", la "Source" etc... peu importe.
- d'autre part, en réaction (et à mon sens, c'est surtout une forme de chant du cygne) une radicalisation extrême de franges des religions "établies". Disons, certains ne supportent plus qu'elles ne soient pas "assez" établies, et imposeraient bien, de gré ou de force, LEUR vision raccourcie de ce que les choses devraient être.
Et ça se vérifie dans la totalité des religions en fait, juste on ne voit et ne parle que d'une seule, parce qu'elle est peut-être la plus "bruyante", mais en fait, c'est ce qui se passe partout.
Si le premier mouvement me semble parfaitement sain et relever de la vitalité même du religieux et du spirituel (la Quête ne doit jamais s'arrêter en fait), le second me parait être mortifère, et doit être réfuté.
Mais je pense que les meilleurs arguments pour le faire, ne se trouveront pas dans l'acception d'une "science" matérialiste, mais bien dans une spiritualité ouverte, s'appuyant sur un renouveau qui mêle de plus en plus une science qui accepte la mystique comme une réalité humaine, et pas comme un erreur de jugement à éradiquer.
Personnellement, je n'ai aucune problème avec ceux qui se disent athées, ou qui affirment ne pas "croire" en Dieu/la Source/une continuation de l'existence après la mort physique etc... là où j'ai un "problème" (toute proportion gardées : disons que je peux parfois me sentir "pas respectée" dans ma foi, mais je passe par-dessus, parce que de toute façon mes convictions valent mieux que ça), c'est quand je sens que ça devient pour eux une forme d'étendard, ou de croisade...
Parce que quelque part, je comprends pas bien l'idée...
Si, comme l'immense majorité des croyants/pratiquants ou non d'un culte, je prie, quand je regarde le Ciel, les arbres, les animaux etc... j'y vois l'expression non seulement d'une vie biologique, mais de la Vie éternelle tout court, si j'ai la foi et que pour moi, ma vie terrestre n'est qu'un petit morceau de cette Vie éternelle, et que personne ne perd personne etc... honnêtement, où est le souci ? Pourquoi devrais-je battre ma coulpe ou le dire tout bas ? voir ne pas le dire ?
Bref : où est le problème ?