Chimère a écrit:
J'espère beaucoup plus tôt que ça...
Mon agent immobilier m'avait dit qu'a priori, le notaire envisageait une signature pour la première semaine d'août... Y'a intérêt parce que je vais pas passer tout le mois d'août dans les cartons... !
(et accessoirement, comme je vais avoir un piti bout de jardin, j'aimerais bien pouvoir en profiter pendant l'été...)
Comme je te comprends! Par contre, y'a pas une histoire de délai de rétractation obligatoire (et de quelques semaines) après la signature, ou j'sais pas quoi? (J'y connais vraiment rien).
Citer:
L'année dernière je suis venue à la rescousse d'une punkette à chien (...)
J'ai sorti mon téléphone ostensiblement, et je lui ai demandé si elle avait un problème et si elle voulait que j'appelle la police. Les gars ont commencé à s'éloigner un peu, et il y a un autre type qui est venu vers nous, du coup ils sont partis. Elles nous a remercié et s'en est resté là.
Je suis passée par des états de trouille, de "je suis fière de moi", à re-trouille retrospective... Franchement, je suis rentrée vite fait chez moi, et je crois que j'ai du me faire une tisane et que je suis restée en boule sur mon canapé le temps que ça passe.
Franchement bravo parce que tu as eu beaucoup de cran et ça a très sûrement sorti la punkette à chien des ennuis, alors que tu aurais pu te mettre toi-même dans la panade. Tu m'étonnes que tu aies eu peur...
Ça me rappelle d'ailleurs deux autres anecdotes - assez improbables, vous allez voir - qui me sont arrivées il y a longtemps (il est plus que probable que ma mémoire déforme certaines choses, mais je vous promets que les grandes lignes étaient bien - grosso modo - celles qui vont suivre).
1 - Une nuit, tard, je me trouvais dans ma voiture avec mon meilleur copain. J'étais garée au pied de son immeuble car je venais le redéposer chez lui après une soirée, mais on était lancé dans une grande discussion ce qui fait qu'il n'est pas monté tout de suite chez lui. Tout à coup, pendant qu'on discutait, j'ai vu dans le rétro une femme qui se faisait manifestement emmerder par deux types. La discussion se poursuit et je continue de regarder dans le rétro en même temps. Je sens que la situation peut devenir merdique et je commence à stresser. Mon meilleur ami aussi. On est en train de se demander à voix haute s'il faut appeler les flics lorsque cette femme vient justement frapper à mon carreau et me demande si elle peut monter avec nous. Ni une, ni deux, je lui dis que oui, évidemment. Elle est donc montée et m'a demandé de la déposer à quelques minutes de là. Le hasard faisant bien les choses, il se trouve que c'était précisément sur mon chemin. Mon meilleur ami est resté avec nous dans la voiture et nous a accompagnées. On a déposé la femme là où elle le demandait. On a entre temps essayé de la questionner sur ce qui venait de se passer et sur ce que lui voulaient ces types, mais elle a refusé de répondre. On a aussi proposé d'appeler la police mais elle a là aussi refusé catégoriquement. Très gentille néanmoins, elle nous a longuement remerciés. Je n'ai jamais vraiment compris ce qui c'était passé ce soir-là ni ce à quoi nous avions assisté précisément.
2 - Une autre fois, à la même époque, je suis en train de rentrer chez moi en voiture et il est encore très tard car j'ai sûrement dû trainer avec mon meilleur jusqu'à pas d'heure, comme ça arrivait souvent à ce moment-là. J'arrive tout près du domicile de mes parents lorsque je vois tout à coup dans mon rétro une jeune femme courir en pyjama derrière ma voiture. Je mets quelques secondes à réaliser ce qui est en train de se passer mais, comme je roule lentement, j'ai finalement le temps de percuter. Je ralentis presque jusqu'à stopper la voiture au milieu de la route lorsque la jeune femme arrive à ma hauteur et frappe à mon carreau pour me demander si elle peut monter (oui, je sais, c'est presque comme la première anecdote et c'est très improbable que ces deux choses assez similaires aient eu lieu à si peu de temps d'intervalle, mais c'est bel et bien ce qui s'est passé!). Bref, la jeune femme est montée et je l'ai ramenée chez mes parents. Pour ne pas les surprendre, j'ai garé la voiture dans le jardin et leur ai téléphoné afin de les avertir que je m'apprêtais à monter avec une jeune fille inconnue et en état de choc (elle pleurait beaucoup et ne pouvait pas parler).
On est montées et mes parents ont appelé la police, qui est curieusement arrivée très rapidement (ils étaient manifestement dans le coin). On a ensuite réussi à obtenir quelques infos de la part de la jeune femme, mais c'était assez confus/par bribes. Elle a en gros déclaré avoir rencontré un type au premier de l'an et avoir sympathisé avec lui ce soir-là. Ils ont échangé leurs numéros de téléphone et c'est ainsi qu'elle a accepté de venir passer une soirée chez lui. Sauf que la soirée, qui semblait avoir commencé normalement, aurait soudain pris une tournure très étrange. Le type lui aurait passé un film d'horreur et aurait commencé à s'amuser à lui faire peur. Puis, un réveil ou une alarme se serait mis-e à sonner : elle pense que ça faisait parti de son scénario complètement WTF pour l'effrayer. Ça a si bien marché qu'elle est partie de chez lui en courant, en pyjama...
Quant aux flics, ils nous ont dit qu'un individu avec un couteau venait justement d'être interpellé non loin de là et que c'est ce qui expliquait qu'ils soient arrivés si vite.
Alors, je sais, tout ça sonne complètement improbable et on dirait un scénario de très mauvais film mais, là encore, c'est vraiment ce qui s'est passé. On a jamais vraiment su ce que voulait ce cinglé. Est-ce qu'il voulait "juste" lui faire peur ou l'intimider? Ou bien pensait-il sérieusement que toute cette mise en scène était vraiment une trop bonne blague kikoolol et qu'elle allait adorer? Ou bien serait-il vraiment passé à l'action en la menaçant de son arme? J'avoue que je n'en sais rien mais je me réjouis tous les jours que ma voiture se soit trouvée cette nuit là complètement par hasard sur le chemin de cette fille, pile poil au bon moment. Je me souviens que ma mère a appelé le commissariat le lendemain afin d'avoir des nouvelles et que les flics ont simplement répondu que tout allait bien et que la jeune fille avait pu rentrer chez elle sans encombre...
THE END
J'ai très longtemps cru que ces "anecdotes" étaient des histoires isolées, que c'était "la faute à pas-de-chance" (pour ces femmes, pas pour moi, car j'ai eu la chance de n'être quant à moi jamais vraiment emmerdée sérieusement), mais c'est grâce aux discours féministes que j'ai enfin compris à quel point tout ça était en réalité très courant et à quel point on avait
toutes des histoires de ce genre à raconter. Et encore, comme je le dis souvent, j'ai un nombre important de copines qui ont eu bien moins de chance que moi et qui ont des trucs bien plus pourris encore à raconter...