Metronomia a écrit:
Citer:
(l'âme se déplace indépendamment du corps), elle recueille ses propres perceptions (vision à distance du corps, entendre ce qui se passe à l'autre bout de l'hôpital alors que le corps ne le peut pas..)....
Mais il y a bien quelque chose en plus du cerveau. La preuve tangible nous l'avons, il y a bien quelque chose qui permet à notre système physique de recueillir et traiter des perceptions qui justement ne le sont pas par le cerveau.
Ce serait formidable si nous avions cette preuve définitive mais ce n'est malheureusement pas le cas et si on veut être honnête, il convient de le rappeler. Nous avons certes beaucoup de témoignages qui vont dans ce sens. Mais il manque "la" preuve indiscutable recoupée par des personnes extérieures et des éléments objectifs. Ca, nous ne l'avons pas (encore?). Du reste, si nous disposions de cette preuve, le sujet ne ferait plus débat.
Alors oui, il est certain que pas mal d'expérienceurs racontent que leur famille ou l'équipe soignante ont confirmé leurs dires à leur réveil, mais on est pour l'instant obligé de les croire sur parole dans la mesure où aucune équipe de médecins n'a, à ma connaissance, consigné et publié de telles observations. Et pour autant que je sache, les recherches qui ont tenté d'établir ces faits (en cachant par exemple des enveloppes ici et là dans un hôpital en espérant qu'un expérienceur en rapporterait le contenu une fois revenu de sa nde) n'ont, à ce jour, pas abouti.
Sur ce point précis, je me permets de citer à nouveau ce témoignage, dont je vous avais fait part dans un post envoyé l’année dernière :
« Pourtant, dans ce volumineux bouquin du Dr Jean-Pierre Jourdan intitulé « Deadline » paru il y a une bonne dizaine d’années et compilant de très nombreux récits de NDE, je crois me souvenir y avoir lu un témoignage assez exceptionnel (trop exceptionnel hélas) en raison justement de son caractère pour une fois objectif. Alors qu’il se trouvait sur la table d’opération, avec un pronostic vital réduit à sa plus minimale expression, le rescapé d’un grave accident de la route raconte ainsi s’être brusquement décorporé, avoir quitté la salle d’opération, s’être retrouvé à l’extérieur de l’hôpital et avoir survolé à un moment donné le toit-terrasse du bâtiment principal, où il dit avoir aperçu une vieille basket abandonnée dans un coin. Le gars a raconté ça à son réveil et l’un des chirurgiens a eu l’idée d’aller faire vérifier la chose…qui s’est avérée exacte. Voilà bien le genre « d’attestation » qui pourrait commencer à interpeller les chercheurs si seulement il était plus fréquent. »… C'est dommage, je n'ai pas le bouquin de Jourdan sous la main mais si quelqu'un(e) l'a, peut-être pourra-t-il/elle vérifier ce point ?
D’une manière générale, et là aussi je me répète, je pense qu’on a un problème avec le concept même de mort imminente. Dire qu’une mort est imminente, c’est dire qu’elle va se produire de façon certaine, et que sa survenue n’est juste qu’une question de temps. Et mon intuition me dit qu’une fois le processus létal ainsi enclenché, réellement et irréversiblement enclenché, avec la dissolution successive des principes matériels constitutifs du corps (solidité, mobilité, fluidité, chaleur), ce que la tradition indo-tibétaine définit comme la dissolution des éléments terre, eau, feu etc…, la conscience elle-même, finalement, se dissout (en dernier). Dès lors, je pense que le processus en cours n’a plus rien à voir avec les expériences visionnaires du type EMI, qu’il n’a rien d’extatique du tout et qu’au contraire il s’avère même plutôt douloureux et angoissant dans la plupart des cas. Sauf peut-être, d’après ce que nous disent les enseignements traditionnels en la matière, pour les méditants-yogis accomplis qui ont pratiqué longtemps et assidûment certaines méditations ad hoc ante mortem.
Question, alors : que reste-t-il une fois la conscience elle-même dissoute ? La réponse à cette question est affaire de conviction personnelle et n’appartient évidemment pas à la science. Pour les matérialistes et agnostiques : rien. Pour les autres : l’Esprit. Pas « mon » esprit, ni « ton » esprit. Une sorte continuum spirituel sans origine ni fin : l’Esprit, avec un E majuscule, ou le Moi si vous êtes védantin, ou le Bon (et le Bien) si vous êtes platonicien, ou l’Un si vous êtes plotinien. Ou Dieu, si vous êtes croyant(e) au sens habituel et assez flou du mot.
Vaste sujet de réflexion…