Bon, entre temps, j'ai fini par tout lire ce topic. C'était assez intéressant, notamment dans les premières pages, consacrées à la première affaire de disparition : vu que je ne connaissais pas du tout (et que je ne connais toujours pas, d'ailleurs) ni l'affaire en elle-même ni la vidéo à laquelle vous faisiez référence, je ne pouvais me baser que sur vos arguments et contre-arguments pour me faire une opinion. Et le moins que je puisse dire, c'est que les deux parties ont particulièrement bien argumenté, et que c'était une véritable "montagne russe émotionnelle" (comme on dit en anglais) au fil de laquelle je n'arrêtais pas de changer d'opinion, entre "il est innocent c'est évident" et "il est coupable c'est indéniable". En tous cas, je serais vraiment très curieux d'avoir le fin mot de l'histoire, vu que pour moi la situation est désormais plus empêtrée que jamais.
Pour ce qui est du reste, je n'ai pas grand' chose à dire non plus, puisque je ne connaissais ni l'affaire nantaise, ni celle de Maëva (qui est toutefois terrible au-delà de ce que les mots peuvent exprimer), ni celle de Tiphaine au Japon, ni celle de Mawin... (en fait, à l'exception de Xavier Dupont de Ligonès et d'une autre qui s'est également passée dans le 44 mais dont le nom ne me revient plus, je ne connais à peu près zéro affaires de disparitions mystérieuses...)
Tout ça pour dire que dans le cas de Léa, il est vrai que le coup du téléphone qui se déconnecte immédiatement laisserait assez fortement penser à une fugue volontaire. Cela dit, ça m'est également arrivé il y a quelques temps de cela : cherchant à me rendre d'un point A à un point B que je ne connaissais pas, j'ai suivi les instructions de Google Maps. En d'autres termes, j'étais durant tout le temps de ma promenade connecté et en localisation activée. Et pourtant, j'ai constaté après coup que ma localisation avait été perdue et mon trajet avait cessé d'être enregistré juste après que je sois arrivé à la gare, à peut-être cinq cents mètres de mon point de départ. Ma seule explication, c'est qu'à ce moment-là, mon portable (qui était jusque là en données mobiles) a tenté de se connecter à la wifi du train, et que cela lui a fait perdre le fil de ses pensées. En tout, durant cette journée, j'ai marché une bonne dizaine de kilomètres avec la localisation d'activée en permanence, et pourtant, si l'on s'en fie à mon historique Google, je n'ai pas dépassé la gare. Je ne dis pas que c'est ce qui s'est passé dans le cas de Léa, mais comme quoi, ça peut arriver.
Quant au fait que l’agresseur éventuel ait pu arracher la batterie du téléphone, je tiens à rappeler à toutes fins utiles que l'on était déjà en 2017 et que cela faisait longtemps que la majorité des téléphones n'avaient plus de batterie externe facilement accessible
Quant au routier qui a noté la plaque d'immatriculation puis jeté le papier, je peux tout à fait le comprendre. Il y a même plusieurs raisons envisageables à cela : soit il avait noté le numéro dans un moment d'enthousiasme, mais plus le temps passait et plus il se rendait compte que c'était vain, jusqu'à préférer éliminer directement la preuve plutôt que d'avoir encore à se demander s'il n'aurait pas eu mieux fait de contacter directement la police ; soit il avait juste la flemme de la contacter ; en tous cas, dans les deux cas, ce petit papier l'encombrait beaucoup plus qu'un simple petit post-it, puisqu'il occupait le gigantesque espace de la tâche toujours en cours dans la to-do liste de son esprit. (Je ne sais pas si c'est clair ?)
Quant à ma dernière réflexion, elle se rattache à ça :
Chimère a écrit:
Après, il faut se rappeler qu'en France, il est tout à fait légal pour un majeur de disparaître sans rien dire à sa famille, et si ça peut se comprendre d'un point de vue de la liberté individuelle, cette règle pose pas mal de problème aux familles quand il s'agit d'essaye de démontrer qu'une disparition de majeure est réellement inquiétante et on perd un temps fou à cause de ça.
Je ne sais personnellement pas où me positionner dans ce débat. D'un côté, il est clair que la liberté absolue qu'a la personne majeure de disparaître pose un sérieux frein aux enquêtes pour disparition mystérieuse. De l'autre côté, si je ne m'y connais pas du tout en disparitions mystérieuses, j'ai en revanche lu pas mal d'histoire de jeunes adultes, majeurs et vaccinés, et parfois même parents, forcés de fuir généralement leur famille ou leurs proches, et ne devant de retrouver une vie normale qu'au fait que la police ne les ait pas recherchés, puisqu'ils avaient le droit de disparaître — alors même que souvent leurs proches demandaient à la police de faire une enquête sur leur cas. Du coup, je ne sais pas. J'imagine qu'il y a des arguments pour et contre.