Chimère a écrit:
Pour des chevaux de loisirs, ou de sport, ou qui en tous les cas sont montés et/ou travaillés régulièrement, même à un niveau de loisirs, pour ce que j'en connais... l'immense majorité ne sont pas laissés une semaine tout seul dans la pampa sans voir leurs humains.
Les chevaux sont quand même des animaux très fragiles : en 2 ou 3 jours sans surveillance, un accident, une maladie qui dégénère, un coup de stress aux conséquences fatales... peuvent facilement arriver.
Chimère a écrit:
Certes mais bon... c'est UN cas pour combien d'autres...?
Oui, je l'ai même écrit :
Dans son message précédent, Ar Soner a écrit:
Ce cas n'est très probablement pas significatif d'un point de vue statistique, mais ça montre bien que tous les propriétaires de cheveux ne sont pas forcément scrupuleux...
patto a écrit:
il doit bien y avoir des vétos complètement ravagés pour réaliser avec une telle "propreté" technique, un tel professionnalisme, certaines de ces mutilations animales, qu'on croirait avoir été effectuées au laser, sans qu'une seule goutte de sang séché ne soit découverte autour des entailles...
Pour moi, c'est précisément sur ce point que beaucoup, beaucoup de gens (y compris et surtout dans le monde agricole) se méprennent complètement : ils s'imaginent une scène de crime horrible, avec du sang partout, des boyaux dehors, des organes à moitié grignotés... alors que les charognards bossent avec une grande précision, en prélevant certains organes et pas d'autres, en découpant ce qui les intéressent... Quant au sang, sur un animal déjà mort, il n'y en a pas du tout ou quasiment pas.
Ce sont les attaques sur animaux vivants qui peuvent être parfois "gores", en particulier quand elles sont ratées et que l'animal a pu s'échapper. Ou alors, les
overkilling : la fouine ou le renard qui rentrent dans un poulailler et qui, pris de frénésie, massacre tout ce qu'il trouve.
Bref, cette confusion/méconnaissance explique pour moi pourquoi dans la très grande majorité des cas, lorsqu'un gros bétail est retrouvé mort dans un champs, on s'étonne de la propreté de l'ensemble et on s'imagine qu'aucun animal ne peut en être à l'origine.
Et pour peu que les médias s'en mêlent, on se retrouve ensuite avec une rumeur de chupacabra ou de tueur déséquilibré ; tout animal mort dans des circonstances peu claires va alors être suspecté d'en être une victime, alimentant davantage la rumeur, qui va grossir, grossir... jusqu'à ce que les gens passent à autre chose au bout de quelques mois.
Il se passe un peu le même phénomène chez moi depuis 1 mois en Saone-et-Loire : sur une base d'observations de loups sur le département et d'une poignée d'attaques (probablement authentiques) sur des ovins, une hystérie semble s'être emparée des éleveurs du coin et
toutes les attaques de bétail passent pour être des attaques de loup. Quand bien même certaines attaques sont irréalistes pour un loup seul (bestiaux de 300 kg), ne correspondent pas aux habitudes du prédateur (attaque en pleine journée)... et que les dégradations liées aux chiens errants sont tout à fait habituelles sur le secteur !
Mais je soupçonne que cela ne relève pas uniquement du phénomène psycho-social et qu'il y a également pas mal de manipulation politique derrière : la FNSEA s'est jetée sur l'affaire et en a fait un étendard du malheur des
"pauvres petits paysans abandonnés par l'Etat et l'Europe des écolo-gauchistes qui préfèrent sauver le loup plutôt que notre agriculture". Elle a donc tout à fait intérêt à remettre des pièces dans le jukebox et à entretenir la confusion chez les agriculteurs.