Bah mis à part qu'ils ont tous la même tête...
Sinon, un autre sujet qui peut faire débat...
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Emmanuel Macron songe au référendum, Éric Piolle le prend au mot sur le cannabis et la légalisation
Jugeant inefficace la stratégie répressive des ministres de l’Intérieur successifs, le maire écologiste de Grenoble veut « un débat public de hauteur » sur le sujet du cannabis.
Par Anthony Berthelier
Emmanuel Macron songe au référendum, Eric Piolle le prend au mot sur le cannabis et la légalisation
POLITIQUE - À pieds joints. Le maire écologiste de Grenoble Éric Piolle profite du débat qui émerge autour de la volonté d’Emmanuel Macron d’organiser des référendums, pour proposer au chef de l’État de faire voter les Français sur la légalisation du cannabis. « Ça permettra de poser le sujet avec hauteur plutôt que de s’embourber toujours dans les mêmes polémiques », a-t-il expliqué ce jeudi 23 janvier sur franceinfo.
C’est le président de la République lui-même qui a ouvert la voie le 31 décembre dernier en expliquant, lors de ses vœux, qu’il allait demander aux Français de « trancher certains sujets déterminants ». « Nous aurons des choix à faire pour notre économie, notre démocratie, notre sécurité, nos enfants », avait-il lancé, agitant ainsi la carte du référendum, souvent évoquées, jamais pratiquées par l’actuel locataire de l’Élysée.
Selon Le Figaro, cette fois-ci les choses sont sérieuses. Emmanuel Macron réfléchirait à plusieurs sujets différents et susceptibles d’être soumis au vote : des enjeux institutionnels comme le cumul des mandats, ou des enjeux sociétaux, comme la question de la fin de vie. Sans trop de surprise, la légalisation du cannabis n’apparaît pas dans cette short list.
Stratégie répressive inefficace ?
Pourtant, à en croire Éric Piolle, une telle initiative permettrait de réfléchir à une stratégie plus globale sur la question des drogues et du narcotrafic et de rompre avec les choix « tout répressif » faits par les gouvernements depuis des années. Une stratégie inefficace, selon le maire de Grenoble, en ce qu’elle ne permet pas d’endiguer le trafic et empêche de viser les racines du phénomène.
« En refusant tout dialogue sur la dépénalisation, le contrôle de la production, la légalisation, les ministres de l’Intérieur font de ces questions leur fonds de commerce », a-t-il ainsi expliqué, toujours sur franceinfo, en pointant du doigt le « manque de courage du gouvernement qui répète toujours les mêmes opérations avec les mêmes échecs, et qui refuse de lutter contre la récidive. »
Pour rappel, les Français sont les premiers consommateurs de cannabis en Europe, avec 5 millions d’usagers dans l’année en 2023, 1,4 million d’usagers réguliers (10 fois au cours des 30 derniers jours, NDLR) et 900 000 consommateurs quotidiens. Des chiffres qui tendent à se stabiliser après des années d’augmentation.
Les Français favorables à la légalisation
Dans ce contexte, Éric Piolle estime que la stratégie des ministres de l’Intérieur successifs, de Nicolas Sarkozy à Bruno Retailleau, revient à « écoper la mer à la petite cuillère » : « On demande aux policiers de mettre toujours plus de monde en prison mais pour autant le niveau de la mer, du trafic, est toujours aussi élevé. »
« Un référendum permettrait un débat public de hauteur, plutôt que laisser faire les choses comme ça, qui sont atterrantes pour le débat public, la santé publique, l’usage de nos forces de police », estime encore le maire écologiste à l’heure où les Français sont (à en croire les sondages) plutôt favorables à cette légalisation, sur le modèle de certains de nos voisins, comme l’Allemagne par exemple. Plusieurs élus de tous bords le sont aussi.
Notons également que ce référendum (dont les chances d’être repris par le président sont nulles) aurait pour vocation, de trancher le débat entre les deux Emmanuel Macron. Celui d’avant son élection, qui citait en 2017 les professionnels de santé pour vanter « l’efficacité » de la « dépénalisation. » Ou celui d’après qui, une fois à l’Élysée, a laissé les clefs du camion à des ministres mouvance « tolérance zéro », toujours plus offensifs et répressifs.
https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/emmanuel-macron-songe-au-referendum-eric-piolle-le-prend-au-mot-sur-le-cannabis-et-la-legalisation_245219.htmlPersonnellement... je suis très partagée sur le sujet et je n'ai pas d'avis tranché. Je ne saurai donc pas vraiment quel bulletin je mettrai s'il y avait un référendum demain...
Autant, en effet, la stratégie répressive* a clairement montré des limites, et oui d'autres pays ont légalisé (il faudrait évaluer pour quels résultats), et effectivement cela aurait un effet non négligeable sur le trafic, le cannabis peut avoir des effets positifs pour certaines pathologies...
Mais d'un autre côté... ben le cannabis a aussi des effets délétèrent (notamment en terme de cognition et d'apparitions de pathologies mentales... effets qu'on a encore du mal à comprendre, mais qui sont quand même bien existants).
Et en plus, les services de santé publique luttent déjà contre le tabac et l'alcoolisme, entre autres addictions,... donc, on aurait une légalisation du cannabis pour avoir des messages de prévention derrière.
*Sachant que, une grande partie des violences liées au narcotrafic ne sont pas dues au trafic de cannabis, mais à celui des drogues dures, principalement cocaïne, de synthèse. Donc, si ça solutionne le problème, ça n'en solutionnera jamais qu'une partie.
Bref, pour moi c'est vraiment un problème complexe, à la fois social/sociétal (pourquoi les gens ont besoin de prendre autant de substances, licites ou pas ?), de santé publique, mais aussi judiciaire/criminel. Et je ne crois pas du tout que la seule dépénalisation réglera le problème...
