Inscription: 05 Août 2008, 17:27 Messages: 7359 Localisation: Massif central. Par là.
Metronomia a écrit:
Le jeu était en réduc (9,99 euros, ça va) et, au pire, si je passe un mauvais moment, j'éteindrai ma console et viendrais m'en prendre à toi ici et te demander un chèque de remboursement.
Inscription: 28 Juillet 2012, 23:41 Messages: 3431 Localisation: Au fond à gauche (et derrière Pochel, ça semble plus sûr)
Voici une semaine que je joue épisodiquement à SOMA et, pour l'instant, je suis emballée.
L'ambiance est très sombre et opressante (tu avais prévenu, Ar Soner). Généralement, je préfère les atmosphères plus lumineuses et chaleureuses, mais là, j'ai été immédiatement happée par l'histoire: je veux comprendre pourquoi et comment je suis arrivée là (de ce point-de-vue, le prologue du jeu est d'ailleurs une vraie réussite!).
Pour l'instant, j'en suis à l'épave du Curie.
Spoiler :
Rencontrer Catherine et pouvoir communiquer un peu avec elle m'a fait du bien.
Ca a permis une respiration dans le jeu.
Par contre, je dois être particulièrement nulle et pas dégourdie, car :
Spoiler :
impossible pour l'instant d'échapper au monstre dans la salle des générateurs, malgré mes (très) nombreuses tentatives.
Au moment où j'écris ces lignes, ça me gâcherait presque tout le plaisir.
_________________ Titulaire d'un doctorat en fantomologie à Paranormal Sup
Inscription: 05 Août 2008, 17:27 Messages: 7359 Localisation: Massif central. Par là.
Content que ça te plaise, pour le moment !
Pour ton souci :
Spoiler :
De mémoire, et ça fait un petit moment que j'y ai joué, il n'y a rien de particulier à faire : il faut juste traverser le CURIE jusqu'à la salle du réacteur en évitant le monstre. La créature peut se téléporter, donc il faut rester constamment en mouvement plutôt que de se figer et attendre quand on tombe sur elle ; en outre elle est également sensible au contact visuel, il vaut mieux ne jamais la regarder (même quand on est proximité d'elle). Il y a une échelle murale un peu cachée à actionner, de mémoire, pour passer à l'étage du dessus à un moment. Une fois que tu es dans la salle, il faut bidouiller pour surcharger en énergie les réacteurs. Et ensuite, fuir le plus vite et retourner à la cabine de sauvetage !
Inscription: 28 Juillet 2012, 23:41 Messages: 3431 Localisation: Au fond à gauche (et derrière Pochel, ça semble plus sûr)
C'est justement au moment de
Spoiler :
la fuite que je me fais avoir systématiquement. Il me rattrape quoi que je fasse et je n'arrive pas à lui échapper. J'ai dû mourir une bonne trentaine de fois!
Mais bon, je ne désespère pas d'y parvenir et de pouvoir revenir écrire ici un jour ce que j'ai pensé du jeu dans son ensemble.
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Inscription: 28 Juillet 2012, 23:41 Messages: 3431 Localisation: Au fond à gauche (et derrière Pochel, ça semble plus sûr)
Eh bien ça y est. J'ai fini SOMA.
J'ai adoré: quel jeu, mes amis. Quelle claque!
Ar Soner, vraiment merci du tuyau parce que, spontanément, je ne me serais pas forcément tournée vers ce genre de jeu et je serais vraiment passée à côté de quelque chose.
Je suis obligée de mettre la suite en spoiler car, si d'autres ont envie d'y jouer, ça leur gâcherait tout le plaisir et la surprise.
Spoiler :
Les questions soulevées par ce jeu sont passionnantes et donnent le vertige. En vrac, qu'est-ce que c'est qu'être soi, qu'est-ce-que l'identité? Est-ce que notre corps définit en bonne partie ce que nous sommes ou sommes-nous uniquement notre esprit? Est-ce qu'un robot persuadé d'être un humain doit être considéré comme un humain? Faut-il nécessairement avoir un corps pour être humain? Qu'est-ce que la conscience? etc.
La fin est horrible et, bien que logique et pas surprenante, je suis restée interdite de longues minutes. Bêtement, je ne l'avais pas vue venir... alors que c'était évident.
C'est "marrant" parce que j'ai lu ici ou là que certains déploraient le choix des devs d'avoir mis la deuxième fin post-générique, car celle-ci rendait le truc finalement trop "joyeux" et "optimiste"... Je ne partage pas du tout ce point de vue: personnellement, la perspective d'avoir une copie de moi quelque part dans l'espace, qui voguerait pendant une éternité dans un "paradis artificiel/virtuel", ne me séduit pas du tout, mais alors pas du tout, et m'angoisse au contraire au plus haut point.
Sinon, il y a quelques scènes vraiment mythiques et marquantes dans ce jeu. Je pense notamment au moment où l'on rencontre la dernière survivante de l'humanité, ou encore au moment où l'on doit décider si Simon n°2 (le Simon en scaphandre) doit mourir ou rester en vie. Il y a aussi cette scène où l'on rencontre le cadavre de Catherine...
Non, vraiment, ce jeu est dingue, c'est une perle. L'immersion est totale, l'ambiance, lourde, pesante à souhait, mais juste ce qu'il faut -
Spoiler :
les dialogues avec Catherine amenant juste ce qu'il faut d'humour noir et d' "humanité".
Les seuls bémols que je pourrais émettre ne sont pas tant liés au jeu lui-même qu'à ma personnalité et mon côté gauche/maladroit dans la façon de manier les commandes. Par exemple, n'ayant aucun sens de l'orientation (mais vraiment aucun!), chaque fois qu'un monstre parvenait à me choper, je n'arrivais plus à m'orienter lors de mon retour à la conscience et je finissais invariablement par me perdre, et donc, me faire rattraper. J'ai parfois perdu un temps considérable (et un peu mes nerfs) avec ces bêtises^^!
Je ne suis pas non plus une grande fan des puzzles. Si je reconnais leur utilité et leur intérêt (ils ajoutent du défi, de la réflexion et de la difficulté à différents degrés), je suis un très mauvais public pour ces intermèdes: étant assez nulle à résoudre les énigmes, je me lasse vite. Après quelques tentatives infructueuses, je perds patience et, invariablement, je finis par tricher et aller regarder la solution.
Enfin, j'ai souvent été frustrée par les possibilités (multiples) que semblaient offrir les interactions avec l'environnement alors qu'au final, c'était - à mon goût - quand même assez limité. J'ai du mal à saisir l'intérêt de coller dans toutes les pièces pléthores de placards, de poubelles, d'étagères à explorer de fond en comble si c'est pour qu'au final, les poubelles comme les placards soient vides les trois quarts du temps, ou remplis d'objets qui ne serviront strictement à rien dans le jeu (dans le sens où il ne serviront pas pour une action, ni ne serviront à la compréhension du scénario).
Mais au regard de l'histoire et de l'écriture (excellentes) et de l'expérience vécue (très marquante), ce ne sont finalement que des détails sans importance.
_________________ Titulaire d'un doctorat en fantomologie à Paranormal Sup
Inscription: 05 Août 2008, 17:27 Messages: 7359 Localisation: Massif central. Par là.
Cool, content que tu aies apprécié ce jeu au moins autant que je l'ai aimé ! Dans le cas contraire, j'aurais probablement dû te bannir du forum, il ne doit y avoir que des gens de bon goût sur l'Encyclopédie...
Metronomia a écrit:
Spoiler :
La fin est horrible et, bien que logique et pas surprenante, je suis restée interdite de longues minutes. Bêtement, je ne l'avais pas vue venir... alors que c'était évident.
C'est en effet assez évident, quand on y pense... mais on est tellement occupé tout au long du jeu qu'on n'a pas vraiment le temps d'y réfléchir, et on se retrouve à la fin devant le fait accompli.
Du coup, j'avais pas mal cogité à cette question...
Spoiler :
... à savoir, comment un esprit coincé dans une machine pourrait faire pour savoir s'il est original, ou s'il est lui-même une copie...
La seule chose dont on peut être certain, c'est que ce que l'on vit à l'instant T est réel. C'est le même principe que la célèbre maxime de Descartes, « je pense donc je suis ». En revanche, on n'a strictement aucune preuve que les souvenirs que l'on a ont bien été vécus physiquement par nous-même, et qu'ils ne sont pas les souvenirs d'un original qui auraient été copiés (avec son identité) via un brain-scan. Bref, le passé n'est pas certain, seul le présent est bien réel.
Cela dit, à partir du moment où l'on sait qu'il y a eu un transfert de l'esprit d'un support à un autre (d'un exosquelette à un disque dur, par exemple), alors on peut être certain qu'il y a eu copie, puisque dans l'univers de SOMA on sait copier une conscience mais pas la déplacer. En réfléchissant un peu, le Simon de l'ARK devrait donc savoir qu'il n'est pas le même Simon que celui du power suit ou celui du diving suit (l'as-tu débranché, d'ailleurs ? je serais curieux de savoir ).
C'est une petite incohérence de SOMA : techniquement, le joueur n'aurait pas pu incarner le Simon du diving suit ET le Simon du power suit. Cela revient à changer de personnage en cours de jeu (ce qui n'est normalement pas la règle) et cela donne l'impression, fausse, que les deux Simon sont la même et unique personne... alors que ce n'est pas le cas. Le Simon du power suit n'a que les souvenirs du premier Simon, mais il n'a pas réellement vécu l'arrivée sur Pathos II, ni la rencontre avec Catherine, ni l'explosion de l'épave du Curie, etc.
Metronomia a écrit:
Spoiler :
Sinon, il y a quelques scènes vraiment mythiques et marquantes dans ce jeu. Je pense notamment au moment où l'on rencontre la dernière survivante de l'humanité, ou encore au moment où l'on doit décider si Simon n°2 (le Simon en scaphandre) doit mourir ou rester en vie. Il y a aussi cette scène où l'on rencontre le cadavre de Catherine...
Une très belle scène, aussi :
Spoiler :
La descente dans les abysses, lorsque Catherine partage des souvenirs de son enfance à Taïwan.
Metronomia a écrit:
Je ne suis pas non plus une grande fan des puzzles. Si je reconnais leur utilité et leur intérêt (ils ajoutent du défi, de la réflexion et de la difficulté à différents degrés), je suis un très mauvais public pour ces intermèdes: étant assez nulle à résoudre les énigmes, je me lasse vite. Après quelques tentatives infructueuses, je perds patience et, invariablement, je finis par tricher et aller regarder la solution.
C'est une question de caractère, j'imagine. Je suis habitué aux jeux d'énigme, et de fait, celles de SOMA ne m'ont posé aucun problème (à part peut-être celle où l'on doit optimiser le chargement du disque dur de l'ARK, je crois, avec des fichiers de différentes tailles, qui m'avait obligé à réfléchir un peu).
Inversement, le caractère très limité des interactions avec l'environnement ou les personnages ne m'a pas embêté. J'attends de ce genre de jeu qu'il me permette de m'immerger à fond dans un univers, et je trouve que cela se fait mieux en solitaire en se baladant et en résolvant des énigmes, plutôt qu'en étant obligé de discuter avec un tout un tas de PNJ pour faire avancer le jeu. Par exemple, dans OXENFREE (je l'ai testé ce week-end, j'ouvrirai un topic pour en parler un peu plus tard ), je suis extrêmement frustré par la quantité d'interactions possibles et l'impact que celles-ci peuvent avoir sur l'évolution de l'histoire et des personnages. Je voudrais pouvoir tester toutes les possibilités et explorer l'univers du jeu dans ses moindres recoins (c'est mon côté "archiviste", que veux-tu )... Mais c'est juste impossible — je n'aurais jamais assez de temps à y accorder. Du coup, voilà, ça me frustre.
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