Si vous vous en souvenez, nous avions parlé de Guillaume Meurice
dans ce topic-ci. Je poste une suite dans un thread à part, pour éviter de poursuivre le hors-sujet.
Avertissement : ce topic va parler de politique, ce qui n'est normalement pas conseillé sur le forum (c'est même mentionné dans la charte !). Je compte néanmoins sur le bon comportement de chacun.
Je m'excuse par avance aussi pour les plus québécois d'entre nous, qui risquent de ne pas comprendre grand chose à l'affaire.J'avais mentionné dans le topic sus-cité que j'aime bien Guillaume Meurice : j'avais été voir son spectacle (
Que demande le peuple ?) et l'avais trouvé très bien, et ses chroniques-micro-trottoirs sur France Inter me font rire, bien que suscitant souvent chez moi un léger sentiment de mal-à-l'aise.
Déjà, parce que le micro-trottoir en lui-même est un exercice périlleux : il offre la possibilité de ne retenir au montage que les témoignages qu'on veut mettre en valeur, ce qui en fait un outil de manipulation de l'information particulièrement efficace.
En outre, si je n'ai pas trop de problème avec le fait de poser des questions impertinentes à des députés ou des sénateurs pris au dépourvus, pour les forcer à quitter leur langue de bois et à répondre sans éléments de langage, je suis en revanche plus dubitatif quand il s'agit de random quidams interviewés dans la rue. Surtout que Meurice a souvent tendance à poser des questions en lien avec l'immigration, l'Islam, les droits de LGBTQ+, etc... ce qui lui permet de récolter un florilège de réponses particulièrement gratinées (vous vous en doutez), ce qui alimente juste au final l'impression que le Français du peuple est forcément un gros beauf, raciste, misogyne, homophobe et j'en passe.
C'était un peu embêtant, mais jusqu'à présent je trouvais que ça passait. La frontière a été franchie lundi dernier, à mon sens, avec un moment Meurice consacré au mouvement des gilets jaunes :
https://www.youtube.com/watch?v=Ow01HWCf1Ko... où Meurice joue (à son insu ?) dans la même cours que la propagande des grands médias, toujours prompts à dégainer l'argument ultime du
« ce sont de dangereux radicaux d'extrême gauche/droite (de toute façon, c'est pareil, ce sont des extrémistes !) qui sont aux commandes ! » pour décrédibiliser les mouvements sociaux.