Clairement, c'est tordu...
On arrive pas bien à déterminer le mobile, la motivation et la "logique" de ce genre d'acte.
Car n'importe quel acte, même s'il peut sembler "fou" et a été commis par une personne que l'on désigne comme tel, possède sa propre logique, interne.
Est-il en quelques sorte fasciné par les morts violentes, qu'il ressent le besoin de faire ce qu'il fait ? Est-ce une façon de "communiquer", d'attirer l'attention sur lui-même ?
Du neuf :
http://news.google.fr/news/story?pz=1&cf=all&ned=fr&cf=all&ncl=dLnm55qferhee1MKJOnk3WustRI-MJe savais bien que le nom de "Marie-Hélène Gonzalez" ne m'était pas étranger : c'est en effet une des victimes du tueur de la Gare de Perpignan.
Et une sixième "victime", un adolescent tué dans un accident de scooter :
Citer:
PERPIGNAN Une 6 e tombe sur l'itinéraire macabre du corbeau
TORREILLES. Un jour qui passe. Et encore une nouvelle famille, la sixième, victime du "Corbeau des cimetières". Et on découvre peu à peu l'itinéraire macabre emprunté par l'inconnu qui scotche des coupures de presse sur les tombes d'enfants ou personnes tragiquement disparus.
Toulouges, Salses, Perpignan sud et est, Pollestres... et maintenant c'est à Torreilles que le corbeau a laissé sa signature. Le 13 juillet précisément. Cinq mois exactement après que Jessy Parcelier n'ait perdu la vie le vendredi 13 février dernier dans un accident de scooter entre Claira et Saint-Estève.Il n'avait que 17 ans.
Sur sa tombe, sa mère a, elle aussi, découvert un avis de décès qui avait été publié dans l'Indépendant après la mort de son fils. "Ce que j'ai vu en premier ce sont les mots "mort brutalement". C'est choquant. L'article, qui m'a fait l'effet d'être un original, et pas une photocopie, était scotché sous la photo de Jessy. Tellement fort, que j'ai essayé de l'enlever et je n'y suis pas arrivé. C'est mon mari qui s'est servi d'un cutter et qui a finalement réussi à le décrocher. Après, on l'a jeté. Jessy jouait à Rivesaltes. On a eu beaucoup de témoignages de soutien. J'espère que l'on ne va pas trouver un article collé tous les 5 mois. Au départ, j'en ai parlé aux copains de mon fils. Sur sa tombe, il y a une petite boîte pour qu'ils puissent y déposer ce qu'ils veulent. D'ailleurs, je ne sais pas si c'est lié, mais au mois de septembre, j'ai trouvé tous ces objets sortis de la boîte, éparpillés sur la tombe. Je pensai que c'était peut-être l'un d'entre eux qui, maladroitement, avait fait ça pour dire à Jessy : "on pense à toi". Mais tout le monde a été choqué. En fait, ça fait du mal. On n'a pas besoin de ça. C'est malsain. C'est nous rappeler la douleur. Nous y replonger un peu plus encore. C'est très dur. Parce que pour nous, le 13 de chaque mois on a déjà le coeur serré. Là, en tant que maman, ça vous retourne les tripes Alors, quand j'ai vu ça, j'ai pleuré devant la tombe de mon fils. " Comme combien d'autres familles encore ?
http://www.lindependant.com/articles/2009-11-27/une-6-e-tombe-sur-l-itineraire-macabre-du-corbeau-85140.phpCiter:
Corbeau macabre dans les cimetières de Perpignan
Les tombes sont profanées par de mystérieuses coupures de journaux.
Depuis une semaine les enquêteurs du SRPJ courent les cimetières autour de Perpignan (Pyrénées-Orientales), pour tenter de retrouver la trace d'un macabre corbeau qui profane à sa façon les disparus, notamment décédés de mort violente. L'affaire judiciaire a été mise à jour en fin de semaine dernière par l'incroyable découverte de la famille de Marie Hélène Gonzalez, l'une des disparues de la gare de Perpignan. Ses proches ont retrouvé des coupures de presse scotchées sur le marbre de la tombe de la jeune fille assassinée à l'âge de 22 ans en 1998. Ils ont déposé plainte. Depuis, d'autres familles se sont faits connaître, à commencer par Jocelyne Milluy, la mère de Karine (lire le témoignage ci-contre). Depuis on retrouve des coupures de presse dans au moins cinq cimetières.
Un détraqué?
A Salses, c'est la tombe du jeune Fabien Forniès, 19 ans, égorgé sur la place du village voici deux ans. « A-t-on affaire à un détraqué ? » questionne Me Etienne Nicoleau, l'avocat de la plupart des familles des cibles de ce funeste corbeau. « On ne sait même pas si son objectif est de faire souffrir un peu plus encore les familles ou bien s'il s'agit de dénoncer le caractère horrible de ces crimes.
En tout cas, ces actes ne font que raviver la douleur des familles. C'est une véritable violence qui s'exerce ainsi sur les proches de ces disparus » poursuit-il. Sur sa trajectoire morbide, le corbeau sème le trouble et l'irrationnel, en allant « scotcher » la tombe d'un jeune qui s'était immolé par le feu et qui repose dans le cimetière Est de Perpignan.
Plus étonnant encore, c'est la sépulture d'un homme de trente-huit ans qui a fait l'objet de l'odieux affichage en juillet dernier dans le cimetière de Pollestres. Là, point de mort violente mais la dramatique disparition d'un homme sans histoires en pleine force de l'âge. Ainsi le corbeau poursuit sa route macabre, sans logique apparente. Dans une ambiance lourde.
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Pour Jocelyne la douleur est vive
Seize ans après le calvaire de sa petite Karine, martyrisée puis tuée par Patrick Tissier le 13 septembre 1993, près de Perpignan, la douleur de Jocelyne Milluy est toujours aussi vive.
En août dernier, lors d'une visite sur la tombe de la fillette enterrée dans le cimetière sud de Perpignan, elle a découvert avec effroi et colère une coupure de presse qui annonçait l'émission «Faites entrer l'accusé» consacrée à l'affaire Tissier en mai 2008. Le bout de journal était collé sur la pierre tombale.
Sous un pot de fleur, un étrange document est retrouvé: le plan du cimetière et le tracé au stylo qui conduit à la tombe de la petite. «C'est une douleur supplémentaire. Ces agissements me font revivre les événements du passé. Même si depuis la disparition de Karine, je n'ai plus de vie. J'ai de la colère contre cette personne. C'est forcément un pervers pour agir ainsi. Juste après l'inhumation de ma petite, déjà, j'avais dû fixer les plaques sur la tombe. Quelqu'un les déplaçait sans arrêt» raconte Jocelyne excédée, dépitée, fatiguée par cette vie entre chagrin et désespoir depuis déjà 16 ans.
Etrangement, il semble que la coupure de presse ait été positionnée au moment précis où elle se trouvait à Perpignan, pour se recueillir sur la tombe de Karine.