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D'ailleurs, ce que tu disais sur le fait qu'être bien dans sa peau est un prérequis pour les hommes me fait penser à ce que me confiait un ami à la voix fluette et aux gestes maniérés : une femme assez "masculine", c'est comme ça, c'est sa personnalité et ça peut même lui donner un certain charme ; tandis qu'un homme assez "féminin", c'est forcément un homosexuel (et pas des meilleurs, en plus). En terme de pression sociale, c'est assez fort.
Hum... ou une fille est qualifiée de "garçon manqué". Une femme "d'hommasse", ou qui "ne prend pas soin d'elle" etc... Du coup, je ne sais pas si c'est mieux...
(et c'est là qu'on se rend compte qu'il y a toujours des esprits bien intentionnés qui ont
toujours quelques remarques de la plus haute importance à formuler sur la vie des autres...)
ça me rappelle quand j'étais plus jeune (genre 16-17 ans, je sais plus...), je me suis retrouvée dans un dîner avec mes parents, un peu de famille, et des amis de gens de ma famille que je connaissais pas...
Et je sais pas pourquoi, je devais causer de ce que je lisais avec je sais plus qui, et le sujet "lecture de magasins féminins" est venu sur le tapis... moi j'ai dis que je n'en lisais jamais (et toujours pas maintenant, d'ailleurs...

) que je ne lisais que des magasines de sciences/d'histoire/sur les animaux (j'ai pas été assez troll pour ajouter de paranormal, maintenant je le ferai je pense...

), qu'il n'y avait que des trucs nuls et sans intérêt dans la presse féminine... et là, une amie de je sais plus qui, le genre vieille blondasse-bourgeoise me sort un truc du style "ah mais comment tu vas faire pour trouver un copain" - dans le sens "comment tu vas faire pour être une "vraie fille" dont les "vrais garçons" vont vouloir"...
Je ne sais plus trop comment la conversation s'est terminée, mais je me rappelle qu'à l'âge que j'avais à l'époque, je l'ai pris vraiment comme une forme d'agression sur ce que j'étais. Et au fond, ça l'est toujours ce genre de remarque, peu importe à qui elle s'adresse et pourquoi...
Bon, maintenant, je lui répondrai sans doute d'aller *s'occuper* de son chirurgien esthétique....
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En revanche, s'il y a bien un domaine dans lequel je suis convaincu qu'une charge mentale existe, c'est celui de l'éducation des petits enfants.
Certes...
Et la cuisine... quand je dis que je déteste faire la cuisine (mais vraiment, genre faire cuire des pâtes, je trouve déjà ça relou...

), j'ai l'impression d'être une extra-terrestre. ça m'arrive de me motiver à faire des trucs très très basiques et simples, mais quand je le fais, je suis blasée pour un mois...
Je sais pas, on a le droit de ne pas aimer faire plein de trucs, du macramé, des puzzles, du tennis... mais la cuisine, surtout quand on est une fille (un homme qui cuisine bien, remarquez c'est un héros du quotidien... une femme, c'est juste normal), c'est une sorte de mini-drame. Comme si on avait une tare génétique, un peu...
(pis alors, je vous parle pas de ma conception du ménage - c'est quand j'ai le temps - et du repassage qui n'existe pas chez moi...)
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Il y a bien sûr les facteurs biologiques, comme le fait que la femme allaite (et tout le jeu des hormones qui rendent tout ça plus supportable pour elle que pour l'homme), mais j'ai l'impression que la mère est beaucoup plus impliquée dans l'éducation des enfants que le père.
Il y a aussi, et je pense que c'est encore plus important, le fait que la femme porte l'enfant, et qu'il naît d'elle, physiquement parlant.
Symboliquement et à un degré inconscient peut-être engrammé très loin... l'enfant est une sorte de "morceau d'elle-même" sorti de son propre corps. ça peut expliquer que l'enfant mette plus de temps à se "détacher" de la mère, alors qu'à l'inverse, il doit "s'attacher" à son père...
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Après, clairement, des féministes aguerries auraient très certainement bien plus de références sur la question à partager. Du coup, je vais quand même essayer de me renseigner.
Je vais regarder ça.
Et j'ai bien envie d'avoir ton avis aussi sur ces questions... (ne serait-ce que pour avoir l'avis d'une autre fille, histoire de moins me sentir seule...

)